Après la tentation synthétique d’Any Human Friend, la britannique Marika Hackman revient aux sources du folk-rock sur son quatrième album studio, le brillant Big Sigh.
La douceur folk de The Ground imprègne d’emblée l’ambiance mélancolique de ce nouvel opus. Les notes se font plus rugueuses et plus entraînantes sur No Caffeine, single imparable de ce divin exercice. Le chant suave de l’anglaise s’appose ainsi sur les intonations rock downtempo de l’éponyme Big Sigh et de Slime et sur la langueur sublime de Hanging et de Please Don’t Be So Kind. Mais malgré ce brin de voix céleste, la native de Hampshire nous offre une petite histoire sans paroles sur la ballade au piano The Lonely House. Cette nouvelle production se termine comme elle avait commencé, dans le dénuement et l’angélisme folk de The Yellow Mile.
Avec l’éloge de la lenteur de Big Sigh, Marika Hackman semble confirmer que le spleen est l’essence créative qui alimente son impressionnant moteur musical.
(8)
De qui parle-t-on ? :
Musicienne et chanteuse anglaise, active depuis 2012.
De quoi parle-t-on ? :
Alternance de folk-music dépouillée et de rock downtempo un brin noisy.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
A part sur un ou deux morceaux, le tempo ne s’élève jamais plus haut que la lenteur.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Derrière le poids de la mélancolie, l’anglaise maitrise parfaitement l’art de la mélodie.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
Album parfait pour une utilisation en fond sonore… toutefois à éviter dans les grands moments de spleen.
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