Community de Mary Harron
Résumé : Bobby et Tracy forment un couple heureux. Désireux d’avoir des enfants ailleurs que dans l’oppressant environnement urbain, ils déposent un dossier pour tenter d’obtenir une maison dans la très cotée résidence The Commons. Contre toute attente, ils sont sélectionnés et rejoignent cette charmante communauté dans laquelle tous les résidents prennent soin les uns des autres. Mais bien évidemment, ce vernis de perfection cache de sombres secrets…
Dirigé par la réalisatrice d’American Psycho et mettant en scène Brandon Routh (Superman Returns) et Shiri Appleby (la Liz de la série Roswell), Community est le premier vrai bon épisode de la série. Il est certes peu original (on pense fortement aux classiques du genre comme Les Femmes de Stepford) mais il a le mérite d’être correctement réalisé et de tenir le spectateur en haleine. Peut-être est-ce juste que j’adore les histoires de communautés utopiques cachant quelque chose de pourri, mais j’ai vraiment apprécié cet épisode. L’épisode est rythmé, et Brandon Routh est parfaitement crédible en mari tentant de sortir de ce monde trop parfait. Bien entendu, la plupart des événements sont prévisibles, mais la critique de la façon dont les instances officielles empiètent de plus en plus sur la vie privée des gens est plutôt réaliste et fait froid dans le dos. Bref, un bon épisode, misant plus sur l’ambiance que sur le gore et remplissant pour une fois son contrat. Pas trop tôt !
Note : 7/10
Skin and Bones de Larry Fessenden
Résumé : Après avoir disparu pendant une dizaine de jours pour une partie de chasse entre amis dans la montagne, le propriétaire d’un ranch réapparaît soudainement, seul et au bord de l’épuisement. Sa femme et son frère, qui géraient le ranch en son absence, ne tardent pas à s’apercevoir que Grady (Doug Jones) n’est pas si faible qu’il le prétend et qu’il cache un terrible secret…
Larry Fessenden est encore peu connu dans le monde de l’horreur et du fantastique, puisqu’en dehors d’une tripotée de courts métrages, il n’a à son actif que trois DTV inédits en dehors des Etats-Unis. Visiblement passionné par le mythe indien du Wendigo (son second long-metrage s’intitule Wendigo), il en fait le centre de son épisode de Fear itself. Et pour une fois, la surprise est plutôt bonne. Sans être sensationnel, Skin and Bones se laisse regarder sans déplaisir, même s’il ne comporte que peu de surprises, étant grandement repompé sur le génial Vorace d’Antonia Bird. L’épisode vaut en fait surtout pour la prestation hallucinée de Doug Jones dans le rôle de Grady. Le physique particulier de l’acteur (qui a surtout incarné des personnages lourdement maquillés ou numériques comme Abe Sapiens dans les deux Hellboy, ou le surfer d’argent dans Les 4 Fantastiques et le Surfer d’Argent) ainsi que ses dons de contorsionniste font merveille dans le rôle de cet homme possédé par un wendigo et bien décidé à manger toute sa famille. Seul véritable défaut, le manque de gore se fait cruellement sentir tant l’épisode semble avoir été expurgé de toutes traces sanglantes malgré une ambiance poisseuse (alors que la scène du « repas » aurait pu être autrement plus dérangeante).
Note : 6.5/10