Le plus intéressant sont les réactions des abonnés du quotidien, dont celle apparaissant juste à côté de l'article (cliquez sur l'image pour agrandir).
On peut y lire : "Que dire, Pathétique est le seul terme qui convient... BHL, perdu dans les méandres de l'auto-fiction, qui se regarde écrire... Il ne parle de rien d'autre que de lui-même...". Les autres réactions sont au trois quarts de cet acabit. "Ils n'ont plus de journalistes au Monde ?", etc.On apprend des choses aussi en lisant ces commentaires :
"Ce pauvre B-H. Lévy n'a même pas eu la décence de contrôler la vraisemblance de son récit qui constitue une insulte à l'intelligence : "un convoi de cent véhicules militaires russes, venus faire DE L'ESSENCE près de Tbilisi..." ;On imagine tout à fait des chars aller en ville à la recherche d'une station service ouverte..."Vous prenez les points Total ?"Et le lecteur du Monde d'ajouter :
"L'histoire de l'ambassadeur Estonien venu chercher des blessés mais décidant de les confier à BHL ;"BHL transporte un hôpital dans le col de sa chemise, c'est bien connu.Certains se demandent aussi au nom de quoi et de qui BHL est reçu par le président géorgien,.
Est-ce vrai d'ailleurs ?
Comment et pourquoi (et si c'est vrai) il a "vu ce document. [Il a] vu les annotations manuscrites qu'y ont apportées les deux présidents, géorgien d'abord, français ensuite. [Il a] vu le second document, toujours signé par Sarkozy et confié à Condi Rice, à Brégançon, pour qu'elle le remette à Saakashvili. Et [il a] vu, enfin, le mémorandum de remarques rédigé, dans la soirée, par la partie géorgienne et jugé par elle vital."
Vu le document (de paix) ? De près, de loin, à la télé ?Arrêtons de douter. BHL est un héros, n'hésitant pas à confier sa vie à une berline allemande : "Je n'assure la sécurité de personne, prévient-il – c'est clair?" C'est clair. Et nous nous entassons dans l'Audi, qui met le cap sur Gori".
Est-ce qu'il serait monté dans une Renault ? "Le philosophe meurt dans une Twingo", jamais !Marianne y va aussi de son complet moqueur, notamment sur les clichés véhiculés par le publiciste de lui-même qu'est BHL (selon le terme de l'auteur du livre Libération, de Sartre à Rothschild, qui signe l'article du Diplo en lien plus haut) : les russes sont tout le temps bourrés à la vodka ("Choses bues" auraient pu être un autre titre), le président géorgien est un héros (normal, BHL l'a rencontré). "Il est francophile et francophone. Féru de philosophie. Démocrate. Européen. Libéral au double sens, américain et européen, du mot. De tous les grands résistants que j'aurai rencontrés dans ma vie, de tous les Massoud ou Izetbegovic dont il m'a été donné de prendre la défense, il est le plus évidemment étranger à l'univers de la guerre, à ses rites, ses emblèmes, sa culture – mais il fait face".
C'est beau...
Il faut sauver le soldat BHL (des salons et palaces).
On le raille, on le parodie, on fait des articles et des livres qui pointent ses erreurs, inexactitudes et parfois mensonges.
Il faut qu'il arrête d'écrire et d'être publié.