Les 1001 ... qu'il faut avoir ... dans sa vie.

J'adore ce tableau, il me fait rire. Et puis ça ne va pas déplaire à mon grand ami Superpeintre et aussi à P qui voulait du Botero.

Fernando BOTERO - La familia del Presidente.

1967 - huile sur toile - 203,5 * 196,2 - MOMA, New York, Etats-Unis.

Influencé par les formes sculpturales du "muraliste" mexicain Diego Rivera, l'artiste colombien Fernando Botero, né en 1932, a peint des personnages boursouflés et des natures mortes. Ses expériences l'ont amené à déformer les proportions et à exagérer les volumes pour enfoncer la sensualité ou la nature comique de ses sujets. La Familia del Presidente confirme la verve satirique des tableaux de Botero qui tournent en dérision les familles aisées d'Amérique latine au sein desquelles les fils sont destinés à devenir des hommes politiques, des militaires ou des membres du clergé. Debout au premier plan, la mère porte une étole de renard, signe de richesse; à sa gauche est assise la grand-mère portant sur ses genoux le plus jeune membre de la famille. Les deux femmes se fixant d'un air impassible la fille qui sera bientôt en âge d'être mariée, la grand-mère veillant à ce qu'elle garde sa vertu.

Comme un grand nombre de tableaux de Botero, La Famille présidentielle est un pastiche d'œuvres d'art connues. Sa composition est semblable à celle de La Famille de Charles IV(1800) de Goya, mais le tableau est aussi une caricature de l'autoportrait de Vélasquez dans les Ménines (1656), le chien de la famille ayant été remplacé par un chat. Le serpent qui rampe sur un côté de la toile renvoie de manière fort impertinente à l'iconographie médiévale et est un présage des ennuis à venir.

L'utilisation d'aplats de couleurs vives est en partie un hommage à l'art populaire d'Amérique du Sud, et sert en outre à rendre moins sombre le sujet du tableau : la condamnation de la cupidité et de la corruption.

La palette est quand même ahurissante.