À la suite de l’obtention de son diplôme à l’ECAL (Ecole cantonale d’art de Lausanne) en 2012 et du Grand Prix du Jury à la Design Parade de la Villa Noailles la même année, Julie Richoz fait ses armes aux côtés du designer Pierre Charpin durant deux années Depuis, la jeune femme a lancé son propre studio de design, principalement axé sur le partenariat avec des éditeurs de mobilier renommés tels qu’Alessi, Louis Poulsen, Louis Vuitton et La Manufacture du Cogolin.
La designeuse consacre alors son temps à l’élaboration de projets industriels destinés à toucher un public plus large. Cependant, s’engager sur ce terrain souligne l’importance d’une attention particulière aux détails car le succès de chaque pièce design réside dans les aspects les plus infimes.
Cette année, Julie Richoz est le nouveau visage du Grand Prix Design de la ville de Paris. L’occasion de se pencher sur son approche particulière du design et sur sa relation profonde avec les matériaux. Rencontre avec cette jeune designer à qui tout réussit.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre pratique ?
Mon travail englobe le mobilier, les objets et le textile. J’accorde une grande importance à l’histoire de l’expertise des éditeurs de mobilier avec qui je collabore afin d’élaborer des projets qui répondent parfaitement à leurs besoins. Je dois dire que j’utilise une méthodologie uniforme pour chacune de mes créations.
Tout commence par une discussion, j’essaie de répondre à un brief plus ou moins précis. Concernant ma pratique, je pars toujours de quelque chose que j’ai déjà exploré dans un objet précédent. Cela peut être une finition particulière ou une manière particulière de travailler la matière. Il faut toujours qu’il y ait du sens par rapport à l’outil de fabrication ou le matériau utilisé.
Est-ce qu’il y a une matière qui vous attire en particulier ?
Le verre sans hésitation. J’ai déjà exploré ce matériau en collaborant avec le Cirva à Marseille, puis un peu plus tard au Mexique lors de la foire d’art ZonaMaco. Actuellement, ma fascination réside dans l’exploration des différentes méthodes de création du verre soufflé. Parfois, j’envisage de fabriquer mes propres objets, mais cette démarche nécessite un partenariat avec des éditeurs.
Quelles créations avez-vous choisi de présenter lors des révélations des Grands Prix de la ville de Paris ?
J’ai choisi de présenter mes collaborations avec les éditeurs de mobilier, qui constituent le cœur de mon travail. Cette présentation comprend à la fois la première et la dernière pièce de mobilier que j’ai réalisé pour eux. Le premier projet a été développé pour Alessi, il s’agit d’un d’un porte-images composé d’un plateau en bois complété par deux cadres en fil de fer.
Cette création est issue d’un projet réalisé pendant mes études à l’ECAL où l’éditeur de mobilier a sélectionné les cinq créations les plus prometteuses. La deuxième pièce design est une petite table d’appoint en bois réalisée pour l’éditeur de meubles italien Matassi. J’ai souhaité que cette pièce soit sculpturale tout en étant fonctionnelle.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vous inscrire aux Grands Prix de la création de la ville de Paris ?
Tout d’abord, j’étais intéressée de rencontrer les personnalités présentes dans le jury. En parcourant l’annonce du concours et les critères définis pour les créateurs recherchés, j’ai trouvé des caractéristiques qui résonnaient en moi. La création de ce prix par la ville de Paris, qui vise à soutenir les jeunes créateurs, est vraiment louable.
Le financement qui m’a été attribué permettra d’améliorer considérablement la flexibilité de mon atelier, en facilitant la production de prototypes pour mes projets à venir. Cette récompense me permettra d’acquérir une plus grande autonomie dans le développement de mes objets et pièces de mobilier.
Plus d’information sur Julie Richoz
Plus d’informations sur le prix : Grands prix ville de paris, BDMMA
By Blog Esprit Design