La ménagère de la société de Franck Biya en prison pour vol présumé de 20 millions

Publié le 05 janvier 2024 par Tonton @supprimez

Une affaire rocambolesque secoue actuellement la société d’exploitation forestière appartenant à Franck Biya, le fils aîné du président camerounais. Brendaline Bih, ménagère au service du directeur Christian Mataga depuis 14 ans, a été écrouée le 3 janvier à Kondengui. Elle est soupçonnée d’avoir dérobé 20 millions de FCFA en complicité avec le cuisinier Michel Mbem, actuellement en cavale. Retour sur cette affaire.

Un vol commis durant la douche de la ménagère

Les faits se déroulent le 14 décembre 2022 au domicile du couple Mataga, dans un quartier huppé de Yaoundé. Ce jour-là, profitant que Brendaline Bih prenne sa douche, le cuisinier Michel Mbem s’introduit subrepticement dans la chambre de ses employeurs. À l’aide d’un marteau, il fracasse le meuble où est dissimulée une importante somme d’argent liquide.

Puis, avec sang-froid, il remplit un sac de bâtons de manioc pour dissimuler les liasses de billets. Une ruse qui lui permet de tromper la vigilance du gardien, à qui il explique devoir apporter de la nourriture à sa mère malade. Une version qui ne convaincra personne par la suite…

Incarcérée après des aveux sous la torture ?

Quelques minutes plus tard, alors que Michel Mbem est déjà loin avec son magot, Brendaline Bih sort de sa douche et constate des traces d’effraction. Elle alerte immédiatement son employeur Christian Mataga du vol dont il a été victime. Mais rapidement, les soupçons se portent sur elle.

Selon son avocat, elle aurait fait l’objet de pressions et même de torture de la part de M. Mataga pour obtenir des aveux. Ce que ce dernier dément formellement. Quoiqu’il en soit, après 14 jours de garde à vue, Mme Bih vient d’être écrouée à la prison centrale de Yaoundé dans l’attente de son procès.

Une affaire trouble

Car de nombreuses zones d’ombre subsistent dans ce dossier. Comment une simple ménagère aurait-elle pu dérober une telle somme sans complicité interne ? D’autant que le cuisinier reste introuvable, malgré un avis de recherche lancé le 26 décembre.

Par ailleurs, pourquoi M. Mataga conservait-il une somme aussi importante en liquide à son domicile ? Certains y voient la marque d’une volonté de ne pas en déclarer la provenance réelle aux autorités fiscales…

Bref, cette affaire est encore loin d’avoir livré tous ses secrets. L’instruction permettra peut-être d’y voir plus clair et de determineer si Mme Bih est vraiment coupable des faits reprochés. Affaire à suivre…

Par Patrick Bengono, 237online.com