L'oxygène de cette vallée, c'est de la magie noire.
De retour en Corse sur ses terres familiales, Ghjulia est accueillie par son cousin Jean, accompagné d’une jeune femme à la beauté hypnotisante. La joie des retrouvailles est de courte durée. Bientôt, Ghjulia se sent épiée, et des douilles de fusil apparaissent à proximité de la maison. Dans la torpeur d’une fin d’été caniculaire, les esprits s’échauffent et les perceptions se faussent. Les secrets profondément enfouis dans le maquis refont surface et la végétation environnante ne suffit plus à abriter Ghjulia du danger qui gronde. Sur ces terres arides, la mort rôde et la violence s’apprête à éclater.
MON AVIS :
Un roman noir, presque terroir, comme "hors temps". Pas de téléphone, une maison dans son jus, isolée du monde.Des personnages bruts, des codes sociétaux d'une autre époque : le décor est planté.Un suicide, des douilles retrouvées sur le terrain, des secrets enfouis, beaucoup d'éléments qui titillent notre curiosité. Ghjulia replonge dans son enfance, fait un point sur sa vie, elle est dans un entre-deux: elle n'appartient plus vraiment à l'île de beauté mais en même temps, de nombreux souvenirs l'y rattachent, même si ce ne sont pas forcement les plus heureux.Les retrouvailles avec son cousin Jean sont vite ternies par un danger omniprésent dont elle est bien décidée à trouver la source mais, est-elle prête pour ce qui l'attend? Elle est accompagnée dans ses recherches par une jeune fille qui intrigue le lecteur parce qu'elle ne se dévoile que peu à peu.J'ai apprécié l'ambiance un peu "moite", pesante qui se dégage de cette lecture. Il y a peu de pages aussi certains éléments ne sont pas forcément très développés, ce qui est peut-être le bémol pour moi.Pour autant, le côté âpre est bien rendu ainsi les odeurs et sensations sont particulièrement bien décrites, ce qui fait que le récit est étouffant et dérangeant collant parfaitement avec le genre.Une histoire qui se dévore d'une traite !