Roman - 240 pages
Editions Seghers - octobre 2021
La capitale de la douceur ce serait l’île du Levant, près de Porquerolles. Sophie y passe un été avec des amis, en s'accoutumant à la nudité, en y acceptant la douceur nécessaire pour l'assumer et changer son regard. Cette île est un refuge de douceur, autant qu'une base militaire derrière les barbelés.
La particularité du récit qui frappe d’emblée, c’est le parti pris de l’écriture en vers, de raconter en rimes. C’est assez déroutant au début, puis la petite musique poétique prend sa place. L'île cristallise des souvenirs d'enfance, un art de vivre actuel, des vacances, mais aussi remonte les images d'une douleur subie, d'un viol raconté de manière distante, poétique presque toujours, comme sur un air de rien...
Extrait :
"C'est fort le ressentiment
Cela vous vient de dedans
Moi je n'en avais jamais éprouvé aucun
C'était ça mon destin
Dans un monde féru de vengeance
Ma douceur pouvait ressembler à une incohérence"
Malheureusement, cette forme originale n'a pas suffit à me faire ressentir la puissance d'un texte, les vibrations des pensées de l'autrice. La lecture a pu être agréable mais je n'en garderai pas grand souvenir.