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Un magnat du jeu vidéo résout son énigme la plus complexe à ce jour : le changement climatique

Publié le 01 janvier 2024 par Mycamer


jeu de résolution de problèmes de tous les temps, Tetris, est désormais un militant pour le climat. Il s'entretient avec l'écrivain de Forbes Ken Silverstein lors de la COP28 à Dubaï en décembre 2023.

Lisa McBride

Je n'ai jamais été fan de jeux vidéo, et à ce stade, je ne le serai jamais. D’ailleurs, mes enfants non plus. Mais j’étais amoureux de Henk Rogers, qui a dirigé et copropriété l’un des jeux de résolution de problèmes les plus vendus de tous les temps : Tetris, inventé dans les années 1980 en Russie. Il s'est vendu à plus d'un demi-million d'exemplaires sur toutes les plateformes.

Apple TV a réalisé un film sur Tétris en 2023. Il met en vedette Taron Egerton, qui incarne Rogers et a joué Elton John.

Rogers et moi nous sommes rencontrés à Dubaï lors de la COP28 – sans parler de son jeu vidéo pour lequel il a acquis une renommée mondiale et une fortune d'environ 150 millions de dollars ; au lieu de cela, il vise à résoudre un casse-tête plus complexe : le changement climatique, ce qui en fait la mission de sa vie après avoir subi une crise cardiaque en 2005. Aujourd'hui, il travaille sur le Fondation Planète Bleue, qui milite pour une énergie propre à Hawaï ; le Alliance Planète Bleue, qui se concentre sur les petits pays insulaires en développement ; et Planète Bleue Énergieune entreprise à but lucratif qui vend des appareils de stockage d'énergie.

« L'Accord de Paris ne va pas assez loin », a expliqué Rogers. « De plus, à l’exception de certains pays dotés de forêts tropicales, aucun pays n’est en passe d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions de carbone. L’ONU n’a aucune capacité d’application. Cela doit être une démarche ascendante – et c’est ce que nous avons fait à Hawaï. C’est ce que nous devons faire partout dans le monde. Les gens doivent d’abord s’engager.

Rogers affirme que son principe directeur dans les affaires et dans la vie est des résultats encourageants, en particulier de la part des acteurs clés. Par exemple, les services publics œuvrent dans le secteur de l’énergie et sont capables de produire de l’énergie renouvelable en plus grande quantité que l’électricité alimentée au charbon. Pensez à AESAES Corp. : Elle possédait la plus grande centrale à charbon d'Hawaï, mais a fermé cette installation en septembre 2022. Elle a désormais le plus grand nombre de projets d'énergie verte sur la planche à dessin de l'État.

Par exemple, le projet Waikoloa Solar + Storage a démarré en avril 2023. Au total, AES compte neuf projets renouvelables à Hawaï à différentes étapes qui généreront 350 mégawatts d'électricité. Hawaï vise à atteindre 100 % d’énergies renouvelables d’ici 2045. En 2022, le l'état a enregistré 29%.

Repenser le modèle énergétique

l'aéroport est vu le 17 décembre 2016 à Hawi sur la côte de Kohala, à Hawaï. Hawaï, la plus grande de toutes les îles hawaïennes avec une superficie de 4 000 milles carrés et en croissance, présente des volcans actifs, de grands ranchs de bétail, une flore et une faune inhabituelles, des cascades, des forêts tropicales et, parfois, des montagnes aux sommets enneigés. (Photo de George Rose/Getty Images)

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Pour être clair, le principal service public de l'État, Hawaii Electric, dépend toujours du mazout pour produire la majeure partie de son électricité – le carburant le plus sale de tous, ironiquement, car Hawaï pourrait être l'État le plus ensoleillé du pays. Elle dépense chaque année 3 milliards de dollars en combustibles fossiles pour produire de l’électricité. Mais il fait le ménage.

« Au début, Hawaii Electric Industries nous ignorait. Lorsque nous avons adopté en 2015 le mandat de produire 40 % de notre électricité avec des énergies renouvelables d’ici 2030 et la totalité de l’électricité d’ici 2045, le service public a dû changer son modèle économique.

Rogers est détendu et insouciant. Mais le poids de la gestion de l’une des entreprises de jeux vidéo les plus prospères au monde a eu des conséquences néfastes. En 2005, il a subi une crise cardiaque, ce qui l'a amené à transcender l'instant présent et à se voir d'en haut. Perché en hauteur, Rogers, un homme dynamique de 52 ans, a demandé à son moi souffrant comment il passerait ses jours restants. La révélation? Il a choisi de se consacrer à réduire les menaces liées au changement climatique et à offrir une vie meilleure aux jeunes générations.

Rogers, l'image de la santé, a eu 70 ans la veille de Noël. Il est fier de ses réalisations, rendues possibles grâce au travail d'équipe et aux partenariats avec divers groupes d'intérêt, allant des décideurs politiques aux entreprises en passant par les citoyens concernés. Mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir.

L'entrepreneur a grandi aux Pays-Bas et a vécu 18 ans au Japon. Mais il est allé à l'université à Hawaï et s'y est en grande partie installé en raison de son amour pour les gens et leur habitat naturel. Alors qu'il se remettait de sa crise cardiaque, il a estimé que sa quête pour atténuer les effets du changement climatique devait commencer dans son jardin, d'abord avec des écoliers faisant du porte-à-porte et persuadant les propriétaires d'utiliser des ampoules économes en énergie.

Cet effort a donné naissance à la Blue Planet Foundation, qui a rédigé une législation et fait pression pour les mandats en matière d’énergies renouvelables. Désormais, il se concentre sur la décarbonisation du secteur des transports. Aujourd’hui, 37 États ainsi que le District de Columbia ont des normes de portefeuille d’énergies renouvelables – essentielles pour aider le pays à atteindre zéro émission nette d’ici le milieu du siècle. Les États-Unis représentent 5 % de la population mondiale, mais contribuent à environ 14 % des émissions mondiales de CO2, selon Statiste.

Rogers, cependant, s'est mondialisé grâce à sa Blue Planet Alliance. Il aide les nations insulaires de basse altitude ayant des caractéristiques similaires à celles d’Hawaï : elles ont des coûts énergétiques élevés et sont sensibles à la montée des marées, à l’érosion des rivages et aux conditions météorologiques extrêmes.

Répandre le vert

illustration un joueur joue au jeu Tetris 99 développé par Arika et publié par Nintendo le 18 février 2019 à Paris, France. Mercredi dernier, la société japonaise Nintendo a dévoilé son nouveau jeu Tetris 99, une version Battle Royale du légendaire Tetris. (Photo de Chesnot/Getty Images)

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L’alliance choisit les nations insulaires les plus engagées – celles déterminées à produire toute leur électricité avec des énergies durables. Il a accueilli Palau, Tonga, Tuvalu Pohnpei et les îles Caïmans.

« Nous choisissons les premiers utilisateurs et les plus susceptibles de réussir, en mettant la pression sur les autres », explique Rogers. « S’ils arrêtent de produire du CO2, alors la nature commence à l’absorber et il retourne à sa place. Nous ne disons pas aux pays en développement qu’ils ne peuvent pas explorer le pétrole parce que cela ressemble à quelque chose qu’un pays colonial ferait. Je ne me bats pas contre eux. Je fais la promotion des énergies renouvelables comme alternative.

Le service public historique d'Hawaï s'est demandé comment il allait gérer une forte augmentation de l'énergie éolienne et solaire après que l'État ait adopté sa norme de portefeuille d'énergies renouvelables. En d’autres termes, elle craignait que l’ajout de ressources intermittentes au mix électrique ne rende difficile le respect de ses engagements en matière de fiabilité. Entrez dans le stockage d'énergie, qui exploite les électrons et les libère lorsque les conditions météorologiques ne le permettent pas.

C'est pourquoi Rogers a créé Blue Planet Energy en 2016, qui vend des batteries au lithium ferreux phosphate. Ils durent 20 à 30 ans et n'utilisent pas de matériaux combustibles. Mais elles sont plus chères que les batteries lithium-ion. Quant aux véhicules électriques, Toyota et TeslaTSLA examinent sérieusement la technologie.

La technologie lithium-ion, qui utilise le cobalt, est désormais la plus répandue. Mais son exploitation est difficile et peut provoquer des incendies en cas de surcharge. Si la batterie a une durée de vie plus courte que les batteries « phosphate », elle a une plus grande densité et permet un stockage d’énergie plus important. Le réseau électrique, les véhicules électriques et les téléphones portables l’utilisent.

Rogers se vante d'avoir été le premier client à retirer son ranch du réseau avant que l'entreprise ne commence à aider les autres. Aujourd’hui, après sept ans de vente de batteries et une pénétration commerciale et résidentielle bien plus importante, il est optimiste quant à l’avenir du stockage par batteries et à la lutte contre le changement climatique.

« Je suis déterminé à remplir la mission de ma vie : mettre fin à l'utilisation de carburants à base de carbone et, par extension, éliminer la menace du changement climatique et sauver les récifs coralliens », dit-il. « Il n'est pas question que je laisse cela se produire. »

La cause, cependant, est bien plus grande qu’il ne l’aurait jamais imaginé – un effort qui nécessite un travail d’équipe et des partenariats. Mais l’entreprise de jeux vidéo aussi Tétriset nous voyons comment cela s'est passé : plus de 500 000 exemplaires vendus, ce qui en fait l'un des projets de jeu les plus réussis jamais réalisés.

Rogers, copropriétaire du jeu vidéo Tetris et entrepreneur climatique. Ils se sont exprimés lors de la COP28 à Dubaï en décembre 2023.

Lisa McBride

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Depuis la fin des années 1990, j'ai couvert l'énergie, en commençant par l'ascension et la chute d'Enron — d'abord en tant que rédacteur de magazine avant de devenir chroniqueur et rédacteur en chef. Depuis près de 12 ans, je suis chroniqueur pour Forbes. Mon attention s'est déplacée de la « vieille économie énergétique » vers « l'économie énergétique verte ». Mes histoires, qui couvrent le monde entier, ont été publiées et citées par des dizaines de publications et d'émissions. Je suis également rédacteur en chef d'Environment+Energy Leader et de la Coalition for Rainforest Nations, qui représente 65 pays à forêt tropicale dans le monde. Mon travail consiste à rechercher et à écrire sur ces pays, en les aidant à atteindre zéro émission nette pour remplir leurs engagements de Paris. Mes articles et mes chroniques ont remporté plusieurs prix nationaux. Twitter : @Ken_Silverstein. Courriel : [email protected]

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