(Photo LOF - Fleur de gombo, dans 3 jours… à la casserole ma belle)
Sauf à aimer les baisers de Bulldog anglais, il faut respecter trois règles avec les gombos :
1 - Régle de Marie-Pierre Arvy : « Les gombos doivent être mangés le plus vite possible après la récolte », c’est donc d’un pas rapide qu’on se rendra du jardin à la cuisine.
2 - Régle de Filip Verheyden : « Les gombos sont remplis d’un jus qui devient visqueux si on les cuit trop longtemps. Le tout devient alors une bouillie poisseuse… »
3 - Régle de LOF, cueillir le gombo dans sa prime jeunesse et jamais plus tard qu’au début de son adolescence. Le gombo idéal évoque proportionnellement le sexe masculin de la statuaire grecque antique : il doit être droit, grêle et trapu
Après avoir coupé le pied du gombo pour n’en garder que la corne, cuire les gombos 2 minutes pas davantage dans beaucoup d’eau bouillante un peu salée.
Les égoutter
Les jeter sans attendre dans une poêle chaude, les crémer (crème de lait, de soja, de riz, etc.) et porter la crème à ébullition sans insister.
Inutile de saler.
Servir immédiatement.
Cette cuisson minimaliste ne peut s’appliquer qu’à des gombos jeunes, non fibreux, elle donne un gombo fondant avec une légère résistance sous la dent
C’est un légume d’une remarquable finesse, la saveur est subtile, à un niveau de plaisir largement équivalent à un bon haricot vert fin.
Le service des gombos à l’africaine (gommeux, gluants, filants, collants, salivants, visqueux, mucilagineux) et spécialement enfouis sous une épaisse couche de piment à la mode du Nigéria ou à l’indienne sous un incendie de curry, n’est pas selon nous la meilleure façon de rendre hommage à la délicatesse de nos jeunes amis.
(Photo LOF - Gombos à la crème)