La Table d’Adrien. 3 Miam sur 5.
Ce ne sera pas l’adresse qui révolutionnera le monde de la gastronomie mais quel plaisir parfois de revenir à une cuisine de terroir classique servie sur des nappes à carreaux rouges et blancs.
Une terrine de poisson dans la main gauche, un filet de bœuf au poivre dans la main droite, Adrien remonte de la cuisine, l’air renfrogné. Le hochement de tête vers le plafond englobe le « bonjour m’sieur dame, c’est à quel sujet ? ». Un steak de gigot aux herbes nous tenterait bien. Cette fois, la tête part sur le côté indiquant une table libre. On pourrait penser que notre hôte n’est pas le bistrotier le plus aimable de la capitale. Il n’en est rien. Adrien est un pince-sans-rire et s’il invective sa clientèle, cette dernière ne lui en tient pas rigueur. Elle aime se faire rabrouer, joue le jeu, trop heureuse d’avoir pu décrocher un strapontin dans ce bistrot de poche dont on ne sait toujours pas avec l’humour d’Adrien si c’était autrefois un club SM, un rade de quartier ou le QG d’un député. En fonction des tables, la réponse est différente. Désormais, c’est clairement l’ambassade des gaillards de la fourchette qui sortent le billet de 50 € pour entrée, plat, dessert et vins compris, Bordelais de préférence. Au programme, l’incontournable foie gras maison, le magret de canard et la farandole gourmande ou le fromage chaud sur un lit de salade, l’entrecôte et la tarte poire chocolat. C’est sans surprise et c’est sans doute la raison pour laquelle on aime cette maison.
9, rue Volney. 2e. 01 42 61 00 44. Menu : 50 €. Fermé le soir et le dimanche. M° : Opéra.