Yaoundé : tollé après des images d’enfants alcoolisés dans un bar

Publié le 29 décembre 2023 par Tonton @supprimez

La polémique enfle actuellement au Cameroun après la diffusion de photos choquantes sur les réseaux sociaux. On y voit des enfants, visiblement en état d’ébriété, dans un bar de la ville où sont distribuées gratuitement des boissons alcoolisées. De quoi scandaliser de nombreux internautes, tant ce genre de pratiques met en danger la santé de la jeunesse camerounaise.

Des images révoltantes

Tout commence lorsqu’un internaute publie sur Twitter une série de clichés pour le moins révoltants. On y aperçoit très distinctement un groupe de 5 à 6 enfants, âgés visiblement d’une dizaine d’années à peine, attablés dans un bar non identifié.

Jusque là, rien de répréhensible… Sauf que devant ces enfants se trouvent alignées plusieurs canettes et bouteilles de bière. De la grande marque booster, brassée au Cameroun par le géant Boissons du Cameroun (anciennement Brasseries du Cameroun).

Et visiblement, à en juger par les regards vitreux et les joues rougies, les mineurs n’en sont pas à leur première tournée. Suffisant en tout cas pour provoquer la colère des twittos camerounais.

Des réactions outrées

En quelques heures à peine, les clichés deviennent virales, chaque internaute exprimant son indignation. « Honteux, révoltant ! », peut-on lire en commentaire. D’autres parlent carrément de « crime » et exigent l’ouverture d’une enquête.

Il faut dire que l’alcoolisation des mineurs est un sujet extrêmement sensible au Cameroun. Chaque année, ONG et autorités sanitaires tirent la sonnette d’alarme face aux ravages de ce fléau : violences, échec scolaire, troubles mentaux… À long terme, c’est toute une génération qui est en danger.

D’où l’incompréhension et la colère légitimes de nombreux Camerounais. Comment de tels agissements sont-ils tolérés ? Pourquoi distribuer gratuitement de l’alcool à des enfants ? Le tenancier de ce bar et les Brasseries du Cameroun (Boissons du Cameroun) qui fournissent les boissons ont clairement une part de responsabilité.

BDC dans le viseur des associations

D’ailleurs, suite au bad buzz, plusieurs associations de protection de l’enfance montent au créneau. Dans un commentaire cinglant, une enseignante au Lycée de Mourla indexe nommément BDC.

Elle accuse le brasseur d’avoir sciemment calculé que les moins de 15 ans représentent la moitié de la population, de quoi doubler leurs ventes sur le dos de la santé des jeunes camerounais.

Une accusation grave qui devrait faire réagir les autorités compétentes. Le ministère du Commerce et celui de la Santé doivent mener une enquête approfondie sur cette affaire. Et si les faits sont avérés, des sanctions exemplaires doivent être prises à l’encontre du tenancier du bar et de BDC.

Car de tels agissements mettent clairement en danger la santé de notre jeunesse, l’avenir du Cameroun. Il est temps de sévir avant qu’il ne soit trop tard !

Par Patrick Mbida, 237online.com