Purée de potimarron et patate douce & Ma technique pour peler et cuire potiron et potimarron

Par Cicerolle

J'ai découvert que mon maraîcher Amap, celui qui chaque semaine livre nos p'tits paniers de légumes bio, fournit également la Biocoop où je fais quelques courses chaque mois. C'est logique, puisque la Biocoop a pour principe de se fournir localement. Dans le magasin, les noms des fournisseurs, celui-là et quelques autres, tous de la région, sont inscrits sur les cageots de légumes. J'aime bien, ça fait épicerie de campagne, à l'ancienne, on se sent comme chez soi ; et Il n'y a pas plus local que "mon" maraîcher amap installé à 25 km de chez moi (eh oui maintenant j'ai un maraîcher comme on a un coiffeur ou un garagiste !).

C'est lui qui l'autre jour a fourni à la Biocoop les premiers potimarrons de la saison, d'un bel orange vif, en prélude aux potirons qui viendront bientôt. J'adore ces courges qui se cuisinent aussi bien en salé qu'en sucré, et vous mettent de bonne humeur avec leur incroyable couleur orangée. Ces potimarrons m'ont tellement tapé dans l'oeil que j'y ai pensé plusieurs jours durant, jusqu'à ce que, n'y tenant plus, j'aille en acheter un. 4 euros le kilo, y'a pas mort d'homme et c'est de loin le meilleur que j'aie jamais mangé.

Côté nutritionnel, le potimarron et ses cousin(e)s n'ont que des qualités : voyez la fiche trouvée sur ce site. C'est bourré de béta-carotène, anti-âge et bonne mine, mais on y trouve aussi pas mal de calcium et de fer, minéraux que pour ma part, j'ai toujours du mal à imaginer dans un légume. Et puis il est BEAU, c'est important aussi ! 

C'est l'occasion de présenter ma technique de cuisson du potimarron et autres courges à peau épaisse. Sur les recettes, on nous dit toujours : "peler le potiron et le faire cuire..." comme si c'était si facile ! Tu parles ! Tel quel, c'est carrément mission impossible tant cette croûte est dure.

Je préfère le peler après cuisson, c'est beaucoup plus simple et rapide. Pour cela, il faut le découper en gros morceaux, avec un large couteau, le plus grand et le plus costaud que vous ayiez. Si vous avez un mari, un frère, un copain musclé sous la main, laissez-le faire, c'est de son ressort. Sinon, armez-vous de courage, c'est un bel effort (mais qui vaut la peine).

Bien sûr, il faudra enlever les graines. C'est presque dommage tant elles sont belles. J'ai trouvé quelques liens pour les recycler et les consommer, mais n'ayant pas encore testé, je préfère ne pas en parler pour le moment.

Après quoi, le potiron ou potimarron découpé, nettoyé, le plus dur est fait !

Je faire cuire ensuite ces gros morceaux à l'autocuiseur, 20 bonnes minutes, avec leur peau

Après cuisson, la peau ramollie se détache toute seule, et s'effrite, il n'y a plus qu'à l'enlever, en faisant attention de ne pas se brûler (laissez refroidir un peu, c'est mieux). Si chez vous elle n'est pas encore assez cuite (tout dépend des ustensiles), remettez sur le feu 5 ou 10 mn. La chair doit être tout à fait tendre, moelleuse, et s'écraser facilement sous la fourchette.

Petite précision, si vous cuisez un potiron ainsi, la chair doit être égouttée quelques instants dans une passoire. On voit parfois ici ou là d'autres méthodes de cuisson, mais elles sont beaucoup plus longues, ça n'en finit pas, je préfère mon autocuiseur.

Quant à mon potimarron, j'en ai fait, d'une part, un dessert sucré que je présenterai bientôt, d'autre part, ci-dessous, une purée salée toute simple, à laquelle j'ai associé de la patate douce. Mon premier régal de potimarron de l'année. Il y en aura bien d'autres.

- Purée de potimarron et patate douce -

- la chair cuite d'un demi-potimarron, de 1 kg environ
- 150 g environ de patate douce pelée et cuite (à l'autocuiseur aussi, 15 mn)
- 1 verre de lait
- 1 peu de beurre, et du sel

Ecraser à la fourchette les chairs cuites du potimarron et de la patate douce (cliquez pour lire ou relire la présentation de ce légume faite dans un précédent billet). Verser le lait tiédi, puis le beurre et le sel. Remuer pour bien mélanger. C'est prêt ! Se consomme plutôt tiède. C'est aussi simple que savoureux, fondant, un peu sucré et bien coloré dans l'assiette : j'en referai régulièrement tous ces mois d'automne et d'hiver.