Les Français parlent aux Français : Mongolie n°17

Publié le 21 août 2008 par Anne Onyme

Yourte de Madame Billaut - Jeudi 21 août 2008,  dés potron minet...

Voilà. Bien rentré chez Madame Billaut Mardi 20 août vers les 22:00 heures. Le chien m'a fait la fête (Madame Billaut aussi)... Mais j'ai bien vu dans les yeux de Monsieur Hutch (c'est le nom du chien) qu'il se demandait où j'avais encore été traîné. Il m'a en effet reniflé avec une truffe soupçonneuse. Peut-être avais-je encore quelques relents d'odeurs de yacks et autres moutons... malgré les multiples douches que j'avais pris les 2 derniers jours à l'hôtel d'Oulan-Bator.
Lundi donc nous avons visité quelques lieux sympas à Oulan-Bator. Le temple Gandan et ses monastères. Le lundi est un jour de mariages en Mongolie (par contre le mardi est fortement déconseillé pour ce genre de cérémonie - d'ailleurs le mardi est déconseillé pour tout). Les familles viennent rendre leurs hommages au Bouhda local. Avant d'aller sur la grande place de la ville aller rendre hommage à Gengis Khan et son imposante statut devant le Parlement.
Les papies et les mamies sont en costume local. On s'est régalé à regarder tout ce petit monde. Visite des monastères. Et j'ai surpris le lama (le père abbé en quelque sorte) en train de tripoter son téléphone portable, pendant les matines en plein récitatif. Je vous le dit ma p'ôv dame... tout fout le camp. Même les lamas ! Et je n'ai pas pu prendre une photo de cette incartade, vu que le père lama tripotait son téléphone dans sa grande robe rouge, à l'abri des regards indiscrets...
Visite ensuite du palais du dernier empereur mongol, palais qui tombe en décrépitude. Puis après un déjeuner chinois, sieste à l'hôtel. Et on a terminé la soirée en allant prendre un pot à l'Irish Pub, qui est l'Endroit à la mode à Oulan Bator. On a pu y observer la meilleurs société mongole (il y avait aussi quelques mongolaises de petite vertu semble-t-il).
Et départ le lendemain matin Mardi de très bonne heure. En arrivant à l'aéroport vers les 5:30 du matin : un monde fou. J'ai d'abord crû qu'un médaillé olympique mongol revenait de Pékin et que l'on lui faisait fête. Que nenni ! C'était des Mongols qui partaient travailler en Corée ou ailleurs. Avec un contrat de 3 ans. Et qu'ils ne reverraient pas leurs familles avant au moins 6 mois... Scènes déchirantes... La steppe ne nourrit plus son homme

Permettez-moi pour terminer, de remercier ceux qui ont pris la peine de m'envoyer quelques mails, et de poster quelques commentaires à mes notes de voyage. Je n'ai pas pu les lire en Mongolie pour des problèmes de batterie. Je viens de les lire. J'ai bien rigolé. Non je n'ai pas vu Cousin Lauret. Pourtant j'ai bien cherché et visité toutes les yourtes de la steppe. Personne ne l'a vu. Mais vous savez, un jour il est à vélo dans Grant à San Fransisco, le lendemain il est à Cergy-Pontoise, le surlendemain on le retrouve à Manakara à Madagascar... Et même de temps à autres à Pau, qui comme chacun sait n'est pas en Mongolie mais en Béarn (la Béarnaise est aussi assez mignonne).

Quand j'ai commencé à travailler, mon boss (X ou Enarque je ne me souviens plus) me disait : "Mon pauvre Billaut : vous ne savez pas écrire". Vos commentaires et vos mails prouveraient l'inverse. Ce qui va m'inciter à repartir un de ces jours. Peut être le Rajasthan ? Où l'Europe à la rencontre des Européens ?