Une nouvelle fois, les joueuses françaises se sont montrées la semaine dernière sur le circuit secondaire mais, avec des destins divers. Du côté des étrangères, l'espagnole Cristina Bucsa en a profité pour gagner le titre le plus important de sa carrière après quatre ans de disette. Voici sans plus attendre ce qu'il faut retenir de l'actualité de la petite balle jaune alors que la saison reprend déjà dans quelques jours.Cristina Bucsa victorieuse à Limoges malgré les françaises.Elles ont tout essayé mais, sans succès. Malgré un beau contingent qui pouvait espérer quelque chose, les françaises n'ont pas réussi à décrocher le Graal au tournoi WTA 125 de Limoges, la faute notamment à une Cristina Bucsa ultra déterminée qui a anéanti à elle seule les espoirs tricolores en ne battant quasiment que des joueuses françaises du début à la fin de l'épreuve. Sa dernière victime, Elsa Jacquemot, fut la seule à lui prendre un set en finale. C'est le cinquième titre professionnel de Bucsa, le premier depuis 2019 et le plus beau de sa carrière à ce jour. À vingt-cinq ans, l'espagnole est aux portes du top 60 et ne sera probablement pas un cadeau pour ses futures adversaires à l'Open d'Australie. Du côté des françaises, en plus de Jacquemot, qui reste tout de même sur une belle semaine, il faut souligner la superbe performance de Lois Boisson qui a atteint les quarts de finales. Jamais la tricolore n'était allée aussi loin dans un tournoi de cette catégorie. Emeline Dartron tout près du bonheur à Nairobi.
Sur la terre battue Kényane de Nairobi, Emeline Dartron avait l'occasion, à vingt-trois ans, de remporter son premier titre professionnel. Hélas pour elle, l'ukrainienne Valeriya Strakhova en a décidé autrement en gagnant la finale 6-4 5-7 6-1. Un crève-cœur pour la française qui perd sa cinquième finale depuis qu'elle joue dans le milieu professionnel. Son parcours n'en reste pas moins superbe avec des succès sur Lena Papadakis, Fanny Ostlund et la béninoise Sada Nahimana. Strakhova, quant à elle, enregistre son treizième titre et met surtout fin à une longue période de cinq ans sans le moindre trophée. La persévérance finit toujours pas payer.
Amarissa Kiara Toth se plait en Turquie.
La hongroise Amarissa Kiara Toth, vingt ans, a remporté le tournoi W15 d'Antalya pour la deuxième semaine consécutive en dispatchant en finale la serbe Jana Bojovic 6-2 6-0. Toth a réalisé un tournoi parfait en ne concédant aucun set et en n'égarant que quatorze petits jeux. Pour la petite histoire, elle avait déjà battu Bojovic en finale de ce même tournoi une semaine plus tôt sur le score de 6-1 6-2. Toth en est désormais à trois titres sur le circuit ITF et se retrouve en position de réintégrer le top 500 à la WTA.
Rakotomanga Rajaonah enfin récompensée en Espagne.
Alors qu'elle courait infructueusement après un titre depuis quelques semaines, Tiantsoa Sarah Rakotomanga Rajaonah a enfin été récompensée de ses efforts en gagnant sur terre battue au tournoi W15 de Melilla, en Espagne, certes dans des circonstances chanceuses pour elle puisque son adversaire, la portugaise Ines Murta, a dû abandonner alors que le score était d'une manche à zéro pour la française. Après deux finales perdues à Valence ce mois-ci, Rakotomanga débloque tout de même le compteur avec un premier titre cette année, le deuxième en tout, et pointe cette semaine à la 834e place mondiale, à dix-huit ans.
Folle semaine à Monastir pour Alina Charaeva.
Les mauvaises conditions météo ont rendu la tâche difficile aux joueuses ayant participé au tournoi W25 de Monastir, à tel point que la finale avait dû être reprogrammée le lundi. Un chamboulement qui n'a pas empêché la russe Alina Charaeva (photo ci-dessus) de triompher au bout d'un parcours du combattant. En effet, Charaeva a accompli une performance rare sur le circuit professionnel en disputant trois matches de simple dans la même journée : d'abord son quart de finales qu'elle a gagné difficilement 5-7 6-3 6-4 contre la belge Magali Kempen, en trois heures, puis sa demi-finale conclue par une victoire en près de deux heures contre la serbe Lola Radivojevic, tête de série n°3, et enfin sa finale, remportée en deux manches contre l'espagnole Guiomar Maristany Zuleta de Reales, tête de série n°7. Alina Charaeva a donc passé quasiment sept heures sur le court en tout, sur une journée. Ce n'est pas tous les jours qu'on voit ça.