Bilan 2023 : cinq événements à retenir sur le circuit Juniors
Publié le 22 décembre 2023 par Francky
Le circuit Juniors aura permis de dégager trois tendances cette année : une hiérarchie bien en place en individuel, une domination sans partage des États-Unis et de la République Tchèque en équipes et quelques surprises rafraîchissantes. Nous avons retenu cinq événements qui ont particulièrement capté l'attention avant de clore définitivement l'année 2023.Un circuit qui s'ouvre enfin à l'Afrique.Même si le processus est enclenché depuis un certain temps déjà, l'expansion du circuit Juniors sur le continent africain a franchi un cap important cette année avec le tout premier tournoi de catégorie J500 organisé au Caire, en Égypte. Rappelons que les J500 représentent le niveau d'excellence sur le circuit ITF Juniors, après les tournois du Grand Chelem, et que sept épreuves de ce type se jouent tous les ans de janvier à décembre. C'était donc une grande première pour le continent africain et probablement le début d'une nouvelle ère d'ouverture alors que l'Afrique s'éveille timidement à la pratique du tennis professionnel grâce à l'influence de la tunisienne Ons Jabeur. Au final, pour cette première édition disputée en Égypte, c'est à l'italienne Federica Urgesi qu'est revenue la récompense après sa très belle victoire face à une certaine Mirra Andreeva.Jeline Vandromme, le talent à l'état pur.La Belgique a-t-elle enfin trouvé la perle rare qui va prendre la relève de Justine Henin et Kim Clijsters ? Rien ne semblait prédestiner Jeline Vandromme à se retrouver sous le feu des projecteurs cette année et pourtant, la belge de seize ans est repartie avec deux titres monumentaux : championne d'Europe Juniors et championne des Masters Européens Juniors dans la catégorie des U16. De plus, elle a terminé la saison superbement en montrant ses talents lors de l'Orange Bowl où elle a atteint les quarts de finales alors qu'elle avait dû passer par trois tours de qualifications au préalable. Vandromme va devoir réévaluer ses ambitions à la hausse l'année prochaine. Va-t-elle privilégier les Grands Chelems ou les J500 Juniors ? Poursuivra-t-elle son apprentissage du professionnalisme entamé l'année dernière ? Quelle que soit sa décision, il va falloir la surveiller de près. Katherine Hui, le hold-up à l'américaine.Trois mois plus tard, on est encore sous le choc de ce qui s'est passé lors de l'US Open Juniors le 9 septembre dernier. À dix-huit ans, pour son dernier cycle sur le circuit des jeunes, Katherine Hui (photo ci-dessus) s'est soudainement révélée à la face du monde en gagnant le tournoi alors que son palmarès était jusqu'alors totalement vierge, le tout en étant non tête de série. Son parcours dans l'épreuve a de quoi impressionner. Que des victoires en deux sets, souvent aisées, face à des joueuses bien mieux classées qu'elle comme Lucianna Perez Alarcon, Ena Koike, Laura Samsonova (qu'elle a dominé 6-2 6-3) et Tereza Valentova en finale. Arrivée de nulle part, un peu comme Emma Raducanu à l'US Open 2021, Hui, qui a commencé à jouer sur le circuit professionnel dès 2019, a tout bonnement réalisé ce qui restera comme le plus grand morceau de bravoure de l'année 2023.Les États-Unis, la République Tchèque et les autres.
Le scénario était tellement couru d'avance que personne ne s'était risqué à un pronostic autre qu'une finale entre les américaines et les tchèques en Billie Jean King Cup Juniors. C'est bien ce qui s'est produit, en toute logique, les deux nations (photo ci-dessous) ayant survolé la compétition du début à la fin. Quoi de plus normal après tout quand ces pays ont à leur disposition de purs joyaux qui seront appelés un jour à accomplir de grandes choses. Côté tchèque, Alena Kovackova (qui a une petite soeur, Jana, déjà très forte) et Laura Samsonova ont une nouvelle fois confirmé leur valeur. Côté américain, on sait désormais que l'avenir appartient à des joueuses comme Iva Jovic, Tyra Caterina Grant et Alanis Hamilton, toutes trois impressionnantes, même si les tournois floridiens (Bradenton, Plantation) leur ont moins souri par la suite en individuel. Il serait surprenant que l'une des joueuses citées ci-dessus ne gagne pas un tournoi du Grand Chelem la saison prochaine, avant de rêver de plus grands espaces.
Un Orange Bowl à la saveur européenne.
Si les États-Unis ont réussi à limiter la casse à l'Orange Bowl grâce à Leena Friedman, victorieuse chez les U16, c'est tout de même l'Europe qui sort grande gagnante de la plus prestigieuse épreuve Juniors. Ainsi, à seulement quatorze ans, la britannique Hannah Klugman a réalisé un des exploits les plus retentissants de l'année en s'imposant chez les dix-huit ans et moins à l'issue d'un parcours phénoménal qui s'est achevé par des victoires sur Laura Samsonova, Iva Jovic et Tyra Caterina Grant, cette dernière ayant été impuissante en finale pour dompter la tornade blonde native de Wimbledon. Engagée dès l'année prochaine à l'Open d'Australie Juniors, l'anglaise pourrait bien rafler la mise pour la première levée du Grand Chelem si la chaleur ne lui joue pas des tours, comme cette année à l'US Open. Que dire de Jana Kovackova ? C'est bien simple. À chaque fois qu'elle participe à un tournoi, la jeune tchèque de treize ans honore son statut de favorite en allant jusqu'au bout. Déjà victorieuse des Masters Européens Juniors à Monte-Carlo chez les quatorze ans et moins, elle a ajouté un autre titre à son palmarès en s'octroyant l'Orange Bowl dans la même catégorie d'âge aux dépens de l'américaine Welles Newman. Certains observateurs pensent qu'elle est déjà plus forte que sa sœur aînée Alena. Ça promet...