Francisco de Goya a produit une série de gravures
dans lesquelles il traite des questions morales.
On connait en particulier celle qui est intitulée « Le sommeil de la raison engendre des monstres » et qui est exposée au Petit Palais, jusqu'au 14 janvier 2024 ("Trésors en noir et blanc").
Si ces questions préoccupaient l'artiste au XVIIIème siècle, force est de constater qu'elles sont plus que jamais d'actualité.
Mon petit bout de lorgnette viti-vinicole le constate et s'en désole régulièrement, par exemple avec ce récent article du Figaro :
"Il fait boire des copies de grands vins à de riches amateurs : Dr Conti est de retour"
Vous ne rêvez pas :
Le type commence par passer par la case prison pour avoir vendu à prix d'or des pinards falsifiés.
Tellement falsifiés qu'il s'est fait gauler pour avoir vendu des faux (du Clos Saint-Denis) dont les originaux n'avaient jamais existé !
Et, au sortir du gnouf, il touche le jackpot car des illuminés (je suis poli) qui ne savent pas quoi faire de leur pognon le rémunèrent grassement pour boire des faux.
Que, forcément, ils trouvent supérieurs aux originaux. Normal : quand tu dépenses une fortune pour goûter un faux, le minimum minimorum est que tu le trouves génialissime, sinon t'es qu'une grosse truffe.
J'en profite pour lancer les enchères (qui commencent à 1 000 000 de dollars américains) pour un tableau de maître que je tiens de ma grand-mère (qui y rangeait les broyés du Poitou dont, enfant, je me régalais).
Sa qualité devrait enchanter les collectionneurs :