Coup de filet réussi pour la gendarmerie dans l’Ouest. Suite à une série de braquages dans les départements des Hauts-Plateaux et du Ndé, la compagnie Baham a procédé cette semaine à l’arrestation de 5 malfrats. Mais la véritable surprise vient de l’identification de leur leader présumé : le lieutenant Wang Abdel Aziz, officier de gendarmerie en poste à Bafoussam.
Une connivence glaçante
D’après les aveux des braqueurs interpellés, ce haut gradé leur fournissait armes et munitions pour faciliter leurs méfaits, participant même personnellement à 2 attaques armé de son arme de fonction. Un témoignage accablant, symptomatique selon certains des liens troubles entretenus par certains brebis galeuses des forces de défense avec les milieux criminels.
Colère des victimes
Du côté des victimes, c’est la consternation. « Comment faire confiance en la justice quand ceux sensés vous protéger pactisent avec les bandits ? », s’insurge un habitant de Bafoussam. Ces révélations renforcent le sentiment que certaines enquêtes sont entravées à dessein par ceux-là mêmes chargés de les mener.
Des sanctions exemplaires attendues
La hiérarchie militaire a aussitôt réagi en procédant au désarmement et à l’incarcération du lieutenant Aziz dans l’attente de son audition. Mais au-delà, c’est toute la procédure de recrutement et de suivi des forces de défense qui est remise en cause et qui appelle à des réformes structurelles. Seule garantie pour que ce type de dérive isolée ne jette pas l’opprobre sur l’ensemble de ce prestigieux corps d’élite qu’est la gendarmerie camerounaise.