L’année 2023 étant maintenant quasiment terminée, il est temps de se rattraper aux branches de quelques albums oubliés par le blog, soit par manque de temps, soit en raison de découverte tardive.
Voici donc une petite séance de rattrapage, malheureusement non exhaustive, de quelques « grands ratés » de l’année…
BAR ITALIA – Tracey Denim (2023)
Tracey Denim, premier opus cette année des grandioses Bar Italia, est à n’en pas douter mon plus grand raté de 2023.
Un brin moins rock que son successeur, The Twits, sorti en fin d’année, Tracey Denim expose une palette plus variée des talents du trio londonien, notamment sur la pop de Guard, sur le rock lumineux du single Punkt et de Friends, sur la langueur folk de My Kiss Era et sur le post-punk de Nurse! et de Clark.
(8,5)
KING GIZZARD & THE LIZARD WIZARD – The Silver Cord (2023)
Après un opus de metal un brin lourdingue en début d’année, les australiens de King Gizzard & The Lizard Wizard reprennent leurs expérimentations avec l’electro-rock spatial de The Silver Cord.
Dans la pléthore d’albums déjà produits par le collectif de Melbourne il y a évidemment beaucoup mieux, mais cette approche électronique aux accents krautrock est semble-t-il une première et plutôt une belle réussite.
(8)
YVES TUMOR – Praise A Lord Who Chews But Which Does Not Consume; (Or Simply, Hot Between Worlds) (2023)
Au jeu du titre d’album le plus long de l’année, l’Américain Yves Tumor perd d’un souffle la partie engagée avec l’opus de metal produit par les australiens de King Gizzard And The Lizard Wizard.
Mais pour ce qui est du duel musical, le post-punk atypique et psychédélique de Praise A Lord… remporte en revanche haut la main la bataille. Le bouillant God Is A circle, le dansant Lovely Sewer, le mélancolique Parody, le tourmenté Heaven Surrounds Us Like A Hood et le très pop Echolalia ne sont que quelques exemples de ce brillant recueil d’indie-rock.
(8,5)
100 GECS – 10,000 Gecs (2023)
Le ridicule ne tue pas ! Les Américains de 100 Gecs le prouvent avec le punk-rock bubblegum de 10,000 Gecs.
Pas de prise de tête pour le duo mixte de St. Louis, l’humour et la dérision sont les composantes essentielles de son electro-rock survitaminé. L'écoute des naïfs Dumbest Girl Alive et Mememe est un plaisir coupable et un peu honteux que nous tenterons de très peu ébruiter. Derrière un fond proche, notamment sur le single Hollywood Baby, des Weezer et de la vague ska-punk de la fin du siècle dernier, le déjanté 10,000 Gecs dynamite tout sur son passage.
(8)