C’est une étape cruciale dans le processus de relance de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDEC). Le ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motaze, et le directeur général de la CDEC, Richard Evina Obam, ont paraphé le 15 décembre une convention définissant les modalités de gestion entre leur deux institutions. Objectif : lancer la phase active de recouvrement des fonds détenus par des tiers.
Une cérémonie historique
La signature s’est déroulée au nouveau siège de la CDEC à Yaoundé, en présence du président du Conseil d’administration Sylvester Moh Tangongoh. Un événement symbolique témoignant de la volonté du gouvernement de redynamiser cette institution financière stratégique pour l’économie camerounaise.
Créée en 1960, la CDEC assure en effet la collecte et la gestion de l’épargne des particuliers et des fonds publics. Mais après des décennies de mauvaise administration, l’organisme était exsangue. D’importants capitaux auraient même été détournés par des tiers indélicats.
Redressement en cours
Avec cette convention, le MINFI entend bien reprendre le contrôle des opérations et assainir la gestion de la CDEC. Sous la houlette de son DG Richard Obam, des procédures strictes de gouvernance et de transparence vont être mises en place. Objectif : restaurer la confiance et sécuriser les fonds confiés par les citoyens camerounais.
La visite des locaux flambant neufs par Louis Paul Motaze, venue consacrer ce nouveau départ, a valeur de symbole. La CDEC semble enfin sur les rails pour retrouver son rôle de pourvoyeur de crédit et de moteur de l’inclusion financière au Cameroun. Une excellente nouvelle pour l’économie nationale.