Le parti PCRN pourrait connaitre des dissensions internes à quelques mois de l’élection présidentielle au Cameroun. Robert Kona, fondateur du parti, vient d’annoncer la tenue d’un congrès extraordinaire à Kaélé en mars 2024, confirmant ainsi les tensions avec Cabral Libii, actuel président du PCRN.
Selon des sources proches, M. Kona souhaiterait reprendre les rênes du parti qu’il a fondé, estimant que M. Libii s’est éloigné des valeurs originelles du PCRN. Le MINAT, qui supervise les partis politiques, semble lui donner raison en autorisant la tenue de ce congrès contesté par M. Libii.
Cette bataille de leadership chez les « progressistes » pourrait affaiblir leurs chances à la présidentielle de 2024 et profiter aux partis traditionnels comme le RDPC au pouvoir. Elle pose également la question de fond sur les motivations réelles des acteurs politiques camerounais.
Certains observateurs mettent en cause l’ingérence trop importante du MINAT dans les partis politiques, qui favoriserait ce type de guerre intestine. D’autres estiment au contraire que M. Kona aurait dû mieux analyser le profil de M. Libii avant de lui confier les rênes de « son » parti.
Quoiqu’il en soit, cette affaire fait désordre à quelques mois du scrutin crucial de 2024 et montre que l’opposition peine toujours à présenter un front uni face au parti au pouvoir. Il faudra suivre de près l’évolution de cette situation au sein du PCRN dans les prochaines semaines.
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