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Loi immigration : le débat de la fin

Publié le 14 décembre 2023 par Guy Deridet

Excellent article de Libération, à propos du camouflet infligé à Macron, via Darmanin, à propos du projet de loi, pour l'instant avorté, sur l'immigration.



On ne saurait mieux illustrer le macronisme On ne saurait mieux illustrer le macronisme On ne saurait mieux illustrer le macronisme Résumé :

La crise politique française récente met en lumière la difficulté du président Micron à concrétiser des réformes majeures, particulièrement en matière d'immigration, face à une opposition hétérogène et robuste. Cette situation souligne un tournant dans le paysage politique français où les majorités absolues deviennent plus difficiles à maintenir, et les coalitions, plus nécessaires.

Contexte politique actuel
Emmanuel Macron, réélu pour un second mandat, est confronté à un défi majeur : la mise en place de réformes symboliques, dont celle sur l'immigration. Malgré la promulgation d'une cinquantaine de lois depuis l'été 2022, il fait face à une opposition qui s'organise et se renforce.

Le rejet de la loi sur l'immigration-
Un des revers les plus significatifs pour Macron depuis son élection est le récent rejet sans vote de son projet de loi sur l'immigration ( motion de rejet préalable : article 91, alinéa 5 du règlement de l'Assemblée nationale pour la première fois un projet de loi a été refusé par l'Assemblée avant même d'être examiné, marquant un échec politique notable.

- Macron a réagi en refusant la démission de son ministre de l'Intérieur et en appelant à des négociations avec le Sénat. Cependant, cette démarche n'a pas réussi à renverser la situation.

L'opposition politique
- L'opposition, comprenant des partis de gauche, de droite et d'extrême droite, a été critiquée par la majorité pour son cynisme et son incohérence, accusée d'entraver le progrès politique pour des motifs partisans.

N.DL.R : concernant le cynisme, Micron et ceux qui le soutiennent en font preuve de façon récurrente depuis six ans qu'ils sont au pouvoir. Le rejet de ce projet de loi par une opposition, pour une fois unie, constitue en quelque sorte la réponse de la bergère au berger.

Cette coalition contre la réforme illustre une fragmentation croissante du paysage politique français, où les majorités absolues sont de plus en plus rares.

Difficultés de gouvernance
-Le terme « blocage » a été utilisé pour la première fois par l'Élysée, soulignant les difficultés rencontrées pour obtenir un consensus ou pour négocier avec les différentes factions politiques.

Ces défis indiquent une incapacité croissante à mener des réformes d'envergure, même pour un président réélu.

Les projets futurs de Micron-
La majorité présidentielle, malgré les obstacles, entend poursuivre un agenda de réformes sur des sujets tels que l'autorité, le logement, l'énergie et l'emploi.
- Macron a annoncé un « rendez-vous avec la nation» prévu en janvier, dans une tentative apparente de regagner du terrain politique et de réaffirmer son leadership.
N.D.L.R : depuis son élection, ce président use et abuse de ces « rendez-vous avec la nation», ou autres « commissions citoyennes». Alors même que ces multiples rendez-vous « avec la nation» n'ont jamais abouti à des résultats concrets. Et, lorsque cela aurait pu être le cas, les conclusions de ces « rendez-vous » ont été rejetées, pour l'essentiel, par le président parce qu'elles avaient eu l'heur de lui déplaire.

Perspectives et implications-
Cette situation politique met en évidence la nécessité de nouvelles stratégies de gouvernance en France, qui pourraient inclure des coalitions plus larges et des compromis politiques plus fréquents. N.D.L.R : dans la plupart des autres démocraties, les compromis sont la règle. En France, tout compromis constitue une offense caractérisée au président.

Elle soulève également des questions sur l'efficacité du système politique français actuel dans un contexte de pluralité idéologique croissante et de fragmentation du paysage politique.

En conclusion, la crise autour du projet de loi sur l'immigration révèle non seulement les défis spécifiques du mandat de Macron, mais encore un changement plus profond dans la politique française, caractérisé par une polarisation accrue et la nécessité de nouvelles approches en matière de gouvernance et de formation de consensus.

Comme je l'ai déjà écrit dans un récent article, on ne peut indéfiniment gouverner contre son Parlement et contre son peuple.

N.B

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