Une chronique de l'excellent Clément Viktorovtich, docteur en sciences politiques, qui analyse les dessous des annonces du juvénile ministre de l'Education.
La théorie du ruissellement...ou des classes de niveaux La réforme proposée par Gabriel Attal pour le collège en France, en réaction aux mauvais résultats des élèves français dans le classement international PISA, suscite des débats importants.
Résumé
● Gabriel Attal propose une réforme visant à améliorer le classement PISA en rétablissant les classes de niveaux dans les collèges français.
● L'idée de classes de niveaux est controversée, car elle risque de renforcer les inégalités. Les bons élèves peuvent progresser, mais les élèves en difficulté peuvent se sentir stigmatisés.
● Le système scolaire français est un des plus inégalitaires du monde, et des mesures telles que la réduction de la taille des classes et la promotion de l'entraide entre élèves de niveaux différents sont suggérées pour améliorer l'éducation.
● Si la France réussit moins bien dans PISA, c’est notamment parce que son système scolaire est très massifié. Il est l’un de ceux qui gardent en scolarité le plus d’élèves, le plus longtemps. Ce qui est plutôt une bonne chose, mais a pour conséquence mécanique de faire baisser la moyenne dans PISA.
● Certaines critiques suggèrent que la réforme pourrait être motivée par des considérations politiques, favorisant les classes moyennes.
● Le débat souligne la tension entre un service public éducatif égalitaire et un système qui pourrait privilégier la classe moyenne qui finance l'école.
● La réforme proposée par Gabriel Attal suscite des préoccupations quant à l'éloignement de l'idéal d'une école républicaine égalitaire.
N.D.L.R : le principe qui sous-tend les classes de niveaux, c'est le même que celui qui sous-tend la théorie du ruissellement.
Ces deux principes, auxquels ceux qui les soutiennent ne croient pas eux-mêmes, ils sont tout sauf idiots, n'ont qu'un seul but :
● justifier un traitement de faveur des riches, dans le cas du ruissellement,
● justifier un traitement de faveur des élèves les plus performants, dans le cas des classes de niveaux.
Deux principes, est-il besoin de le souligner, absolument contraires aux vertus républicaines. Les vraies, pas celles qui animent de fait les politiques qui, de LR au RN, se proclament républicains pour mieux fouler aux pieds, et en permanence, les principes démocratiques.