Les chauffeurs de bus, ce sont des robots?
Il n’y a plus aucun échange avec eux, sauf quand ils oublient de s’arrêter alors que vous avez sonné (ou pensé que vous l’avez fait).
Avant, quand il fallait leur acheter un ticket ou leur montrer notre pass, on avait au moins trois mots ou un regard à partager.
Aujourd’hui j’ai mal à la tête. J’arrive pas à me concentrer sur des pensées intéressantes. J’essaye d’actionner le flux des phrases, mais rien ne coule. C’est pas cool. Circoolez, il n’y a rien à voir.
Le temps est gris, humide et résigné.
Aucune éclaircie n’est annoncée dans le bulletin.
Il faut se faire une raison. Les choses sont ce qu’elles sont.
Étrange.
Les années, la vie, les rencontres m’ont porté dans leurs bras.
Un jour pas si lointain, je dirai où est passée ma tasse de café.
Je demanderai à ma dulcinée, et elle me dira elle est sur la table devant tes yeux.
Alors je m’émerveillerai comme devant la pyramide des Mayas.
Je dirai c’est si bon. D’être en vie et d’avoir envie.
Ne serait-ce que d’une tasse de café.