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Sound Weapon – Paraline EP

Publié le 14 décembre 2023 par Concerts-Review
Sound Weapon – Paraline EP

Sound Weapon - Paraline EP

NoPo

  1. Icarus
  2. One Shot, One Kill
  3. Hyperdynamic
  4. 1999
  5. Perfect Blue
  6. - Sound weapon - EP 2024
    En 2016, Leo Andersen, chanteur et guitariste, s'enferme avec le bassiste Alex Shustoff dans une vieille maison abandonnée, pas pour faire les contes (... d'Andersen) mais pour expérimenter des sons.
    Kirill Langley, frère cadet de Leo, ingénieur du son, et lui aussi guitariste à ses heures, les rejoint rapidement. Kirill Pargin, batteur, complète la formation.
    2 Kirill valent mieux qu'un Kiri le clown! S'il y en avait un, ce serait un clown triste car les compositions baignent dans la tragédie.
    Pour preuve, les premiers singles : The one, The fall, Time has gone too far (2019) et Apocalypse Now (2021).
    (Le film commence : After the fall, Time has gone too far, it's apocalypse now and I'm the one!)
    Il faut préciser qu'ils viennent de Tbilissi, en Géorgie, et sentent fortement l'impact de la guerre en Ukraine.
    Leur démarrage musical s'effectue dans un métal froid et, en même temps, explosif .
    Le nouvel EP prend un virage et s'oriente, minutieusement, vers un son travaillé à la Muse (sans, pour autant, que le quatuor ne s'amuse, n'abandonnant pas le drame).
    La couverture de l'album représente une solide boite, couleur kaki, de l'armée, bien usée mais renforcée aux angles.
    Un numéro de série permet probablement l'identification du 5è et dernier élément de cette arme sonore...
    On soulève le couvercle pour écouter la boite à musique.
    Elle démarre dans un rythme assez martial, lâchant quelques coups de canon.
    La guitare joue en rafale jusqu'à l'arrivée d'une voix d'abord posée.
    Elle force sur le lyrisme au moment du refrain qui s'emporte. Le morceau balance entre vol stable et plus heurté avec des alarmes au synthé sur les breaks puis une conclusion au tambour militaire.
    ' Icarus' reprend le mythe d'Icare, échappé du labyrinthe et se brûlant les ailes près du soleil, une métaphore pour le prix de la liberté.
    L'intonation de la voix sur ' One shot, one kill', un poil nasillarde, me rappelle Kirk Brandon (Spear of Destiny).
    Le titre voyage au bout de l'enfer : 'Just one shot' (dans le film de Michael Cimino)... 'to disclose my desire now' chez Paraline.
    La solidarité basse /batterie donne de l'ampleur aux coups portés vivement alors que le chant trace une belle mélodie parmi les guitares et des sons de claviers hurlants.
    Christopher Walken pourrait confirmer : 'The gun against my head pulled the trigger and I'm dead'...
    Sur 'Origin of Symmetry', le second album de Muse, on trouvait la plage 'Hyper Music'.
    Paraline va plus loin en choisissant ' Hyperdynamic', tout en retenant la symétrie, dans son nom d'artiste, et dans l'idée qui empêche toute connexion.
    Un synthé annonce la formation d'un magma menaçant, qui met un peu de temps à se soulever.
    Sur le chorus, on ressent, plus encore, des vagues de chaleur et des jets ardents.
    Un cri remplace 'Like it's paradise' par 'This is paraline' pour dégoupiller un break final détonant.
    Un clip, sombre, illustre ' 1999', placé d'emblée dans un couloir bordé de murs parallèles, ne laissant guère de choix.
    L'intro, à la guitare lancinante, laisse entendre un texte faisant le parallèle entre 2 ennemis en guerre.
    Une fois la musique bien amorcée, les tambours roulent et les chœurs virils jouent sur la connexion verbale répétitive et cadencée 'Nein, neineteen ninety nine' comme dans un défilé au pas.
    La composition déroule sur ce rythme, cogné inlassablement, alors que, par instants, la voix supplie 'Moskva please don't shoot anybody'.
    Les dernières paroles semblent prononcées en russe.
    Quelques notes au piano tombent en crachin provoquant quelques larmes de chagrin.
    La rythmique d'abord lointaine prend de l'ampleur, en claquant et crashant les cymbales, pendant que les claviers enflent.
    Les couplets, parsemés de petits bruits électros, trainent lourdement leur mélancolie, à l'opposé du refrain épique et porteur d'espoir :
    'Guided by the light (N.B. le surnom de Léo) until I die I still follow you my own perfect blue' donne, en effet, envie de suivre et chanter en chœurs.
    " Perfect Blue" clôt le disque par cette magnifique ballade prog métal émouvante et qui file le bourdon.
    Par sa musique puissante, Paraline délivre un message de paix, dénonçant totalitarisme et barbarie. Le groupe espère utiliser cette arme sonore contre la guerre.
    On dit que la musique adoucit les moeurs, croisons les doigts et les oreilles (c'est plus difficile!).
    La sortie officielle du 5 titres (signé récemment par Eclipse Records) est fixée au 01/03/202


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