Coup de froid immobilier en Valais, selon Le Temps

Publié le 21 août 2008 par Danielle
LU DANS LE TEMPS - La demande de chalets de prestige dans les grandes stations valaisannes est freinée par la crise financière. Le Valais s'interroge, nous dit ce jeudi Xavier Filliez qui constate dans le quotidien roman d que ce n'est pas encore le marasme, mais les premiers signaux d'une stagnation. "Cette conjoncture précaire s'additionne aux pressions locales sur le territoire. Le règlement de vente aux étrangers n'accorde qu'un minimum de contingents de la Lex Koller aux nouvelles acquisitions. Certaines stations s'en sortent moins bien que d'autres, selon la tradition de leur développement touristique. Verbier et ses 75% de résidences secondaires est frappée en plein cœur. A Crans-Montana, où les autorités locales ont imposé un règlement strict des quotas et des contingentements (RQC) pour limiter la prolifération de résidences secondaires, le coup de froid est ressenti de manière moins virulente. Idem dans le Haut-Valais où l'on a toujours été plus protectionniste avec le sol. Zermatt, de tradition hôtelière, a adopté un régime draconien pour limiter les nouvelles constructions.
Va-t-on vers une baisse des prix, demande le journaliste? "Il faut dire que les tarifs ont aujourd'hui atteint des pics quasi insolents pour l'acheteur moyen. On comptera 20 000 francs le mètre carré construit à Verbier. Ces tarifs ne sont pas insolites à Crans-Montana et loin d'être une exception à Zermatt." Si on peut postuler la fin de l'emballement, selon Le Temps, la construction immobilière dans des zones touristiques vit elle un petit drame perpétuel lié à des questions d'aménagement du territoire. Paul-Albert Clivaz, président de l'ACCM: «Pourquoi limiter la vente aux étrangers? Que le propriétaire d'un chalet soit suisse ou parisien importe peu. Le problème à gérer, c'est les résidences secondaires". Et de souligner que les mesures prises par le canton n'ont de loin pas tout résolu, que des inégalités subsistent. «Comment comprendre que de nouveaux acquéreurs obtiennent leur autorisation alors que certains acheteurs d'avant le moratoire attendent toujours leur inscription au registre foncier?», soulève Paul-Albert Clivaz. S'ajoutent à la situation des "bricolages" pour contourner la loi: On voit aujourd'hui en Valais des étrangers par dizaines s'offrir un permis B et négocier un forfait fiscal pour se porter propriétaire d'une résidence. Dans ce contexte, conclut Le Temps, "Dans ce contexte, le sort des grands projets touristiques à Verbier, Aminona ou ailleurs ajoute au grand point d'interrogation".
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