Quand tu dors à plat ventre et tes yeux sur tes mains
Je relève ta chevelure de sorcière
Qui voile, comme un bois funèbre les chemins,
Ton corps de boue obscène et de basse poussière.
Au fond des reins creusés en selle pour Satan
La rainure de tes vertèbres se prolonge
C’est là que lasse d’être, et d’avoir souffert tant,
Ma face, avec une fureur farouche, plonge.
Oh ! quelle odeur de chair et de rut convulsif
Croupit au creux des reins sous qui ronfle le sperme…
Ma bouche sur tes os postérieurs se ferme,
Et je froisse à ta peau mon visage lascif
Qui hume en râlant comme un éphèbe impubère,
Ô femme ! l’âcreté de ton odeur lombaire.
Pierre Louÿs, 1891
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