Une visite à Dunbeath ce matin, au sud de Wick. Sous un franc soleil d’un été écossais qui semble commencer. Pendant deux heures, par le moyen de “l’heritage trail”, nous suivons le fil de la rivière qui serpente entre deux collines escarpées. Dans l’herbe échauffée, la température monte. Lapins, faisans, perdrix « groose », détalent devant nous.
Nous laissons sur le côté un “broch”, ces ruines des premières tribus qui s’installaient à proximité des cours d’eau et qui construisaient pour s’abriter et se défendre des espèces de tourelles. Il y a beaucoup de ces “brochs” dans le nord de l’Ecosse : nous en avons vu un splendide au bout du glen de Strathmore dans la région de Joan dimanche midi.
Dans les endroits les plus sauvages et inattendus, les Ecossais disposent de jolis bancs en bois, qui font face à la rivière et invitent au repos et à l’émerveillement.
Dunbeath est la patrie du fameux écrivain écossais Neil Gunn qui a écrit la plupart de ses romans entre 1930 et 1960 et les a situés dans la région. Parmi les plus célèbres : “Silver Darlings” et “Sun circle”… On trouve dans ces œuvres un sens profond du paysage et des gens du Caithness en même temps qu’une attention exceptionnelle au génie du lieu et à sa complexité. J’ai parcouru “Sun circle”, je vais lire “Silver Darlings” dont le motif central renvoie à la grande période de prospérité qu’a connue la région au moment des pêches miraculeuses de hareng.