Je ne vais pas faire mon malin là-dessus et vais vous avouer tout de go que je ne connaissais Fredda, de son vrai nom Frédérique Dastrevigne, ni d'Eve ni d'Adam. Pourtant, la dame officie depuis presque 30 ans déjà ! La honte. En plus d'avoir sorti 7 albums solo, elle a notamment participé au projet Radiomatic avec son compagnon Pascal Parisot qui avait pour but de reprendre dans des versions drôles et ludiques des vieux titres méconnus des années 60, notamment le "Etonnez-moi, Benoît" de Françoise Hardy écrit à l'origine par un certain Patrick Modiano. Bref, voici donc "Phosphène", un disque où l'on retrouve une fois de plus Parisot, mais aussi Matt Low, membre de The Delano Orchestra, ancien compagnon auvergnat du regretté Jean-Louis Murat. L'album est aussi sorti sur l'excellent label Microcultures. Tous ces bons ingrédients ne pouvaient aboutir qu'à une bonne recette et c'est effectivement le cas. Et je m'en veux d'avoir négligé Fredda jusqu'alors. Tout ici respire un savoir-faire savamment acquis au fil des années. Je serai mal placé pour parler de disque de la maturité, prenant le train largement en marche, mais force est d'avouer que c'est sacrément bien fichu : paroles, mélodies, arrangements, rien à dire, à jeter. La semaine prochaine, je vous parlerai déjà de mon dernier disque de 2023 et ensuite ça sera le moment tant attendu des bilans. Et cet étincelant "Phosphène" découvert au hasard d'un mail de Microcultures pourrait bien en être.