Et George Wachter, responsable chez Sotheby's des tableaux des grands maîtres européens de la Renaissance a déclaré "Ce tableau exceptionnel est remarquable non seulement par sa beauté et sa qualité mais aussi pour sa taille et son sujet, les portraits royaux". Il précise qu’"Aucun autre tableau de Velázquez de cette taille et de cette importance n'a été sur le marché depuis plus d'un demi-siècle". Pour Sotheby's il pourrait se vendre "aux alentours de 35 millions de dollars". Ce prix est "parmi les plus élevés des tableaux de grands maîtres sur le marché" des enchères. Il faut en effet remonter à l’année 1970, quand le portrait de Juan de Pareja par Velázquez avait été adjugé 2,3 millions de lis sterling, soit presque le triple du précédent record du monde. Ou encore à celui de Santa Rufina du même Velázquez vendu aussi chez Sotheby’s en 2007 pour 16,9 millions de dollars.
Ce portrait en pied d’Isabel de Borbón, reine d'Espagne représente la fille aînée d' Henri IV et de sa seconde épouse Marie de Médicis, alors âgée d’une vingtaine d’années, "se tenant debout l'air assuré dans une robe noire de cour éblouissante (...) au faîte de sa puissance, comme une reine aimée et respectée".
Elle avait reçu une excellente éducation, aimait la chasse, l’équitation, la danse, le théâtre et sera une grande protectrice des arts et des lettres. Elle était née le 22 novembre 1602 à Fontainebleau et est morte à Madrid le 6 octobre 1644, elle est inhumée dans la crypte royale du monastère de l’Escotial.
En novembre 1615, il y avait eu un échange de princesses sur l’île des Faisans au milieu de la Bidasoa séparant la France de l’Espagne. Ana de Austria était destinée à Louis XIII et Elisabeth de Bourbon devait épouser le prince héritier espagnol, futur Felipe IV, elle avait treize ans, il en avait dix, et le mariage eut lieu quelques jours plus tard en la cathédrale de Burgos. Ils auront sept enfants, seuls deux survivront, dont l’infante María Teresa qui épousera Louis XIV en 1660.
Le tableau fut longtemps exposé au palais du Retiro à Madrid, après l’invasion de l’Espagne par Napoléon en 1808 on le retrouve au Louvre dans ce qui deviendra la galerie espagnole. Il est ensuite vendu en 1838 à Henry Huth, banquier et bibliophile britannique, il reste dans cette famille qui le vendra aux enchères en 1950 et en 1978 il est acquis par ses propriétaires actuels. Rédaction internationale En savoir plus sur cet auteur La Journée internationale des personnes handicapées a eu lieu hier. Cette journée est destinée à sensibiliser le public aux problèmes que rencontrent les personnes en situation de handicap et à promouvoir leur inclusion dans tous les domaines de la...