Pour beaucoup d’entre nous, les confinements et autres restrictions au plus fort de la pandémie de COVID-19 ont été considérés comme un moment extraordinaire de l’histoire au cours duquel le monde entier luttait contre la même menace.
Pourtant, trois ans et demi plus tard, alors que l’hémisphère nord se rapproche de l’hiver et que de nouvelles variantes du SRAS-CoV-2 continuent d’évoluer, les discussions sur l’obligation de porter un masque et même sur le confinement ont refait surface.
« Les décès augmentent dans certaines régions du Moyen-Orient et d'Asie, les admissions en unités de soins intensifs augmentent en Europe et les hospitalisations augmentent dans plusieurs régions. »
– Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS
Aux États-Unis, certains hôpitaux et cliniques privés ont réintégré les exigences en matière de masques étant donné la propagation inquiétante de nouveaux variants, et le Royaume-Uni a avancé d’un mois ses campagnes de vaccination contre la grippe et contre la COVID-19 en raison d’une augmentation des cas.
Ces mesures visent à contrer la menace du virus SARS-CoV-2 en constante évolution, qui continue de générer de nouvelles versions de lui-même. L'une des dernières sous-variantes d'Omicron qui semble plus contagieux et capable d'échapper à l'immunité que les variantes précédentes a été appelé EG.5, surnommé « Eris » d'après la déesse grecque des conflits et de la discorde. Eris est désormais la variante la plus répandue, représentant plus d'un quart des cas (26,1% à la mi-août).
Des tendances inquiétantes
Même si les pays ont constaté une augmentation du nombre de cas au cours des deux derniers mois, il ne s’agit pas d’un tableau complet et il s’agit probablement d’une sous-estimation. dit l’Organisation mondiale de la santé, car de nombreux pays ont cessé de signaler les cas et les décès.
Le Royaume-Uni, par exemple, enregistre 100 000 nouveaux cas par jour, selon le Étude sur la santé de Zoéqui poursuit toujours sa surveillance nationale.
« Nous continuons de constater des tendances inquiétantes concernant le COVID-19 à l'approche de la saison hivernale dans l'hémisphère nord », a déclaré le directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d'une conférence de presse en ligne la semaine dernière.
« Les décès augmentent dans certaines régions du Moyen-Orient et d'Asie, les admissions dans les unités de soins intensifs augmentent en Europe et les hospitalisations augmentent dans plusieurs régions », a-t-il déclaré.
Des mesures efficaces
Une étude de la Royal Society du Royaume-Uni publiée le 24 août 2023 a montré que les approches visant à freiner la propagation du virus, telles que les masques, les restrictions de mobilité sociale et le confinement, étaient efficaces pour réduire le nombre de cas et de décès qui auraient autrement été observés, en particulier au Royaume-Uni. la première année où il n’existait aucun traitement ni vaccin contre le COVID-19. Cependant, le rapport reconnaît que lorsque des variantes hautement transmissibles telles que l’Omicron sont apparues, elles se sont révélées moins efficaces.
L'une des restrictions les plus controversées – les restrictions de mobilité et la limitation de la taille des rassemblements sociaux – s'est avérée la plus efficace et a conduit à une « réduction significative » de la transmission du virus.
Ces « mesures non pharmaceutiques » peuvent s'avérer particulièrement utiles, indique le rapport, en « permettant de gagner du temps » pour développer des médicaments et des vaccins.
La rapidité avec laquelle les vaccins contre la COVID-19 ont pu être développés a conduit à un projet ambitieux « Mission de 100 jours » rendre rapidement disponibles les traitements, les vaccins et les diagnostics en cas de future pandémie.
Chris Dye, professeur d'épidémiologie à l'Université d'Oxford, qui a dirigé l'étude sur les masques pour la Royal Society, dit « ce serait merveilleux » s'il existait également une vision à 100 jours pour les interventions non pharmaceutiques. Cela signifierait que les pays pourraient « mettre en place les mécanismes de préparation nécessaires, qui consisteraient à mettre en œuvre [non-pharmaceutical interventions] lorsqu'un nouveau pathogène inconnu apparaît. »
Un nouveau confinement ?
Les masques pourraient bien faire leur retour, mais ne seront très probablement obligatoires que dans des situations spécifiques, telles que les établissements de soins de santé tels que les cliniques et les hôpitaux. En effet, les avantages du port de masques vont au-delà de l’arrêt de la propagation du COVID-19, car ils peut être utile à freiner la propagation de toute maladie respiratoire infectieuse, en particulier chez les personnes dont le système immunitaire est vulnérable ou dans des espaces confinés et mal ventilés comme les trains de métro et les avions.
« Je pense que la probabilité d'un nouveau confinement se situe entre « extrêmement improbable » et « extrêmement improbable ». »
– Professeur Christina Pagel, de l'University College London
Le professeur Paul Hunter, de l'Université d'East Anglia, a déclaré iActualités: « Les confinements sont un outil brutal pour contrôler la propagation de la pandémie. Ils ont été assez efficaces dans les premiers mois de la pandémie, mais il était prouvé que même lors de la deuxième vague (variante alpha), ils n'étaient pas aussi efficaces que lors de la première vague. »
Le professeur Christina Pagel, de l'University College de Londres, a ajouté : « Je pense que la probabilité d'un nouveau confinement se situe entre « extrêmement improbable » et « extrêmement improbable ».
Même si cet hiver peut être très différent des précédents, l’important est d’éviter la complaisance. Les personnes dont le système immunitaire est vulnérable devraient prendre des rappels de vaccin lorsqu’ils sont proposés, a déclaré le chef de l'OMS, le Dr Tedros.
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