2024, l'année des revenantes
Publié le 09 décembre 2023 par Francky
Après une longue période loin des courts pour des raisons diverses et variées (congés maternité, blessure physique, dépression), quatre joueuses dont trois championnes de Grand Chelem vont faire leur retour l'année prochaine sur le circuit WTA, dès la saison australienne. Que nous réservent Naomi Osaka, Angelique Kerber, Emma Raducanu et Amanda Anisimova ? Seront-elles prêtes pour l'Open d'Australie ? Essayons de faire le point avant de basculer en 2024. Naomi Osaka, Japon, 26 ans, non classée :La quadruple championne de Grand Chelem avait joué pour la dernière fois en septembre 2022 au tournoi de Tokyo qu'elle avait quitté par la petite porte en déclarant forfait contre Beatriz Haddad Maia avant son match du deuxième tour. En difficulté mentalement, elle avait alors décidé de prendre du recul et de se consacrer à sa vie de famille en donnant naissance à son premier enfant en juillet dernier. Sortie des statistiques de la WTA, elle a annoncé son retour à la compétition pour début janvier au tournoi de Brisbane (WTA 500) en étant titulaire d'une invitation. On sait qu'elle sera également présente à l'Open d'Australie (qu'elle a gagné deux fois en 2019 et 2021) pour lequel elle a activé son classement protégé (46e). La tâche s'annonce par conséquent très rude pour l'ex-numéro une mondiale. À Brisbane, par exemple, elle pourrait rencontrer très tôt une top 10 comme Aryna Sabalenka, Elena Rybakina ou Karolina Muchova. Angelique Kerber, Allemagne, 35 ans, non classée :Il faut remonter à juillet 2022 pour la dernière apparition de la native de Brême sur un court. C'était à Wimbledon où elle avait atteint le troisième tour. L'ex-numéro une mondiale a ensuite pris ses distances pour elle aussi tisser des liens familiaux en donnant naissance à une fille en février dernier. Kerber, qui n'est plus classée à la WTA, a programmé son retour à la compétition en deux temps. D'abord à la United Cup avec l'équipe d'Allemagne puis, au tournoi d'Adélaïde (WTA 500) à partir du 8 janvier, où elle sera vraisemblablement invitée. Tout comme Naomi Osaka, l'allemande activera elle aussi son classement protégé (31e) pour rentrer directement dans le grand tableau de l'Open d'Australie qu'elle a remporté en 2016. À Adélaïde, elle pourrait croiser la route de Qinwen Zheng, Elena Rybakina ou Caroline Garcia.Emma Raducanu, Grande-Bretagne, 21 ans, 296e mondiale :Après une interminable litanie de blessures qui l'avait conduite à subir une triple opération chirurgicale (poignets et chevilles) au printemps dernier, la jeune britannique, lauréate de l'US Open en 2021 et qui n'a plus joué depuis le tournoi de Stuttgart en avril 2023, prépare activement son retour à la compétition programmé pour le 1er janvier au tournoi d'Auckland (WTA 250). Redescendue à la 296e place mondiale, elle y sera invitée et retrouvera probablement l'ukrainienne Elina Svitolina, la danoise Caroline Wozniacki et l'américaine Coco Gauff, tenante du titre. Cependant, c'est à l'Open d'Australie que les choses pourraient se compliquer pour elle puisque même si elle activait son classement protégé (103e), elle ne pourrait pas franchir le "cut" fixé à 99, ce qui l'obligerait à passer par les qualifications, à moins que la chance lui sourit en cas de forfait éventuel de concurrentes la précédant au classement. Enfin, on ignore totalement (et sans doute elle la première) si elle sera à cent pour cent de ses moyens après une telle opération chirurgicale.Amanda Anisimova, États-Unis, 22 ans, 367e mondiale :En mai dernier, la jeune américaine décidait de prendre une pause à durée indéterminée après une énième défaite au premier tour au tournoi de Madrid. En cause, des problèmes mentaux récurrents qui l'ont entraîné vers une dépression nerveuse suite à la disparition de son père. Huit mois plus tard, et un peu à la surprise générale, la demi-finaliste de Roland-Garros 2019 a annoncé qu'elle allait revenir à la compétition au tournoi d'Auckland, pour lequel elle a obtenu une wildcard, alors qu'elle a chuté au-delà de la 360e place mondiale. Par ailleurs, Anisimova a pu activer elle aussi son classement protégé (61e) afin de pouvoir rentrer dans le grand tableau de l'Open d'Australie. Une situation qui pourrait lui faire plus de mal que de bien dans l'éventualité où elle pourrait tomber très tôt sur une cador du circuit.