Ringo Starr parle du musicien qui n’a jamais fait d’erreur : “C’était toujours une joie”

Aucun musicien ne peut prétendre à la perfection. Même si vous consacrez toutes les heures nécessaires pour devenir l’un des meilleurs dans votre domaine, il y aura toujours ces quelques moments où la musique aura raison de vous, que ce soit sur scène ou en studio. Bien que les Beatles aient pu exister à un niveau créatif différent de celui de leurs pairs, Ringo Starr estime que ce musicien n’a jamais commis d’erreur au cours de sa carrière.

Pourtant, depuis les débuts du groupe, Starr a toujours regardé de loin ce que le groupe pouvait faire. Formé à la suite de la rencontre de deux camarades de classe, John Lennon et Paul McCartney, ce dernier s’adjoint les services de George Harrison à la guitare avant de passer par plusieurs batteurs.

Au moment où le groupe joue dans des clubs aux côtés de Rory Storm and the Hurricanes, Starr commence à se joindre au groupe à l’occasion, car il a un bien meilleur sens du swing que Pete Best. Malgré l’alchimie qui régnait au sein du groupe après l’arrivée de Starr, il ne fallut que quelques années avant qu’ils ne commencent à se lasser les uns des autres.

Pendant la seconde moitié des années 1960, le groupe ne travaille qu’en studio et utilise les studios Abbey Road comme un instrument, créant diverses boucles de bande et de la musique à l’envers sur des albums tels que Sgt Peppers et Revolver. Après avoir trouvé leurs voix créatives indépendantes, les Beatles commencent à s’attaquer les uns aux autres lorsqu’ils travaillent sur l’Album blanc, ce qui conduit à un désastre absolu lors de l’élaboration de l’album suivant, provisoirement intitulé Get Back.

Alors que Harrison quitte le groupe pour un temps, ce n’est qu’avec l’arrivée de Billy Preston que tout se met en place. Preston est l’un des seuls à être crédité aux côtés des autres Beatles sur un titre, jouant des claviers sur “Don’t Let Me Down” et contribuant au titre de l’album “I’ve Got a Feeling”.

Bien que le groupe n’ait duré que quelques années, Starr gardait un souvenir impérissable de chaque fois que Preston le rejoignait. Lorsqu’il travaillait sur l’album Plastic Ono Band de John Lennon, Starr pensait que Preston était d’un niveau différent lorsqu’il jouait la chanson “God”, déclarant : “Billy Preston – c’est l’un des rares musiciens qui ne met jamais ses mains au mauvais endroit. Jamais. Je le connais depuis qu’il a seize ans. Il a participé à Let It Be, puis à cet album. C’était toujours une joie quand Billy jouait parce qu’il était tout simplement génial”.

Preston n’est pas arrivé à ce niveau de musicalité par hasard. Après avoir passé ses premières années à jouer du piano à l’église, Preston a fait la connaissance des Beatles en travaillant comme sideman pour Little Richard, donnant souvent du fil à retordre au charismatique leader chaque fois qu’il se mettait derrière le clavier.

Le reste du groupe continuera à entretenir des relations amicales avec Preston, apparaissant souvent sur les albums solo de George Harrison et réalisant l’une des meilleures performances du concert pour le Bangladesh lors de la chanson “That’s the Way God Planned It” (C’est ainsi que Dieu l’a planifié). Il est difficile d’imaginer rivaliser avec des musiciens comme les Beatles, mais Preston a toujours cherché à servir la chanson plutôt qu’à tester ses talents.