Il y a des blessures dont on ne guérit pas. On cherche à mettre un nom dessus, ou une feuille. Et des feuilles, il n’en manque pas : on en trouve dans un sac de toile noire (les lira-t-on ?). Il y a l’herbe haute et le champ de lin. Si beau, un champ de lin. Et un tracteur rouge, une menace. « Millier de tiges fragiles, acerbes et rapides ». L’océan est proche. Les oiseaux, en nuées, dans le ciel.
Mais toujours revient la souffrance : « vraiment, j’ai mal ».
Et l’enfance. « Aucun père ne tend la main ».
Et d’autres feuilles : il s’agit d’écrire et non plus d’être écrit. Apparaissent alors elle, lui, l’enfant. Le retour est possible : l’océan, le sable, le lin, la bâtisse, le ciel, « mon ciel d'enfant », la chambre. Il n’y a plus personne : il peut « enfin dormir ».
L’écriture de Marc Vernalis est ici partagée en sept jours et une « heure dernière ». Sept jours d’un retour au lieu de la blessure profonde pour, sinon en guérir, du moins essayer de vivre avec, dans ces paysages ouverts sur le ciel, et où le danger existe, vraiment.