«Dans son combat contre le terrorisme, la France vient d'être durement frappée», a écrit dans un communiqué le président français Nicolas Sarkozy, qui s'«incline avec respect et émotion devant le courage de ces hommes». «Mes pensées vont d'abord à leurs familles et à leurs proches auxquels je transmets, au nom de la Nation, mes condoléances», souligne le chef de l'Etat. «Je dis aux blessés ma sympathie et mon soutien dans cette épreuve». Nicolas Sarkozy a aussi annoncé qu'il se rendait sur place «dès mardi soir» pour «les assurer que la France est à leurs côtés».
«Ma détermination est intacte. La France est résolue à poursuivre la lutte contre le terrorisme, pour la
démocratie et la liberté», a assuré le président. «La cause est juste, c'est l'honneur de la France et de ses armées de la défendre», a-t-il ajouté. Le chef de l'Etat avait annoncé en avril, lors
du sommet de l'Otan à Bucarest, l'envoi en Afghanistan d'un bataillon supplémentaire de 700 soldats français
Le ministre de la Défense Hervé Morin, qui accompagnera le président en Afghanistan, a salué «le grand courage» et le «devoir du sacrifice » des soldats français lors d'une conférence de presse. Souhaitant «un rapide rétablissement» aux 21 soldats blessés, il a annoncé que certains d'entre eux seront «rapatriés très rapidement» en France. Hervé Morin a précisé que tous étaient dans un état stable» et que leur «pronostic vital n'était pas engagé».
Le premier ministre François Fillon a également publié un communiqué dans lequel il adresse ses «condoléances» aux familles et sa «sympathie» aux blessés dans un communiqué. La paix en Afghanistan «conditionne largement notre propre sécurité», souligne le premier ministre. Les soldats français «mènent un combat difficile, dangereux et juste qui mérite le soutien de tous les Français et la solidarité de la Nation».
«Ce n'est pas un attentat : ces soldats français sont tombés en se battant pour ce qui est une part de la liberté du monde»,a réagi pour sa part le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, à l'issue d'une réunion extraordinaire de l'Otan sur la Géorgie. «Je réagis avec beaucoup de peine, je connais ce pays, je connais ces soldats, je sais quels efforts cela représente», a-t-il confié. «Notre détermination est aujourd'hui renforcée de la mémoire de leur courage», avait-t-il affirmé précédemment dans un communiqué, en assurant que «la France continuera d'assumer ses responsabilités en faveur d'un Afghanistan démocratique et pacifié et dans la lutte contre le terrorisme».