Pour sa troisième édition, le tournoi d'Angers (WTA 125) propose un casting de haute volée en ayant su s'attirer les faveurs de plusieurs joueuses du top 100. La question est maintenant de savoir si une française va parvenir à inscrire son nom au palmarès pour succéder à l'américaine Alycia Parks, absente cette année.Directeur du tournoi d'Angers, Nicolas Mahut peut s'estimer satisfait du travail accompli cette année pour la troisième édition de l'Open Angers Arena Loire avec un tableau principal particulièrement fourni qui promet une semaine de compétition exaltante. Bien que la tenante du titre Alycia Parks ne soit pas présente pour remettre sa couronne en jeu, la liste des participantes n'en demeure pas moins alléchante, ce qui promet une lutte acharnée pour la victoire finale. Désignée tête de série numéro une, l'italienne Elisabetta Cocciaretto, quarante-huitième mondiale, arrive avec de solides ambitions, elle qui sort d'une saison remarquable avec un titre acquis en WTA 125 à San Luis Potosi et surtout, un autre titre, le plus beau de sa jeune carrière à ce jour, à Lausanne (WTA 250) où elle avait battu la française Clara Burel en finale. La transalpine a également brillé récemment en équipe en atteignant la finale de la Billie Jean King Cup avec l'Italie. Elle est par conséquent logiquement favorite à Angers pour succéder à Parks. Dans sa moitié de tableau, Cocciaretto va néanmoins devoir compter sur une redoutable adversité. Elle pourrait éventuellement croiser dès le second tour la jeune et prometteuse suissesse Céline Naef qui fait une très bonne saison avec trois titres glanés cette année sur le World Tennis Tour, dont un en France, au Neubourg (W80). Si Cocciaretto passe cet obstacle, ce serait alors Alizé Cornet ou Kaia Kanepi qui se retrouveraient sur son chemin en quarts de finales. En se projetant plus loin, l'italienne défierait Cristina Bucsa (n°3) ou Océane Dodin (n°5) en demi-finales.Treize françaises figurent dans le tableau principal sur un total de trente-deux joueuses, soit presque la moitié de l'effectif. L'on aimerait bien sûr que l'une d'elles devienne la première tricolore à inscrire son nom au palmarès. Cependant, la tâche s'annonce compliquée, d'autant plus que la proportion de joueuses françaises est plus dense dans la partie haute du tableau que la partie basse. Ainsi, dans la section où se trouvent Elisabetta Cocciaretto et Kaia Kanepi, on retrouve pas moins de neuf françaises, à tel point que deux rencontres opposeront des tricolores, notamment un choc entre Jessika Ponchet et Amandine Hesse. Le tirage a voulu que la gagnante de ce match affronte au tour suivant la gagnante de la rencontre opposant Océane Dodin à Audrey Albié. Certes, nous sommes sûrs d'avoir au moins une française en quarts de finales dans cette section mais, au prix de pertes qui pourraient être lourdes. Reste à savoir si des joueuses comme Harmony Tan, Alice Robbe (qui hérite d'un premier tour délicat contre l'espagnole Bucsa), Chloé Pacquet (qui va devoir s'employer contre Kanepi), ou Alizé Cornet (n°8) pourront compenser.On observe également une forte densité dans la deuxième moitié de tableau. Tête de série n°2, Clara Burel n'est pas gâtée au tirage avec un premier tour piège contre sa compatriote Elsa Jacquemot (encore un affrontement franco-français). Ce serait ensuite l'expérimentée allemande de 33 ans Mona Barthel, ex-23e mondiale et qui vient de gagner sur le circuit ITF à Ortisei (W25), qui pourrait créer des problèmes à la Rennaise. Si Burel atteignait ensuite les quarts, Rebecca Peterson (n°7), Nuria Parrizas Diaz ou Erika Andreeva (récente finaliste à Andorre) auraient leur mot à dire. On trouve également dans cette section une joueuse que la française pourrait éventuellement rencontrer en demi-finales, l'ukrainienne Dayana Yastremska (n°6). Nous aurions pu citer la danoise Clara Tauson (n°4), cependant, au moment où ses lignes étaient rédigées, nous apprenions, à notre grande surprise, que Tauson s'était faite éliminer dès son entrée dans le tournoi par l'américaine Mccartney Kessler. Voilà un résultat qui peut remettre pas mal de choses en cause dans cette deuxième moitié de tableau dans laquelle figurent aussi la chypriote Raluka Serban, la maltaise Francesca Curmi, la joueuse du Liechtenstein Kathinka Von Deichmann, ainsi que les françaises Manon Leonard et Tiphanie Lemaitre (cette dernière devant affronter Yastremska).Densité, intensité, compétitivité, le moins qu'on puisse est que l'Open d'Angers a très fier allure cette année et que, quel que soit le résultat, la qualité du tableau va sans doute permettre à ce jeune tournoi de se faire une place au soleil dans le foisonnement du calendrier. Place au spectacle et que la meilleure gagne.