Shokz a encore mise sur la conduction osseuse, parce qu’elle est idéale pour la pratique du sport en musique. Ils ont pris en compte les remarques qu’on entend parfois sur la faible qualité des basses en faisant évoluer la construction de leur casque pour en faire le meilleur casque audio pour le sport.
Comment ? En ajoutant un petit haut-parleur en complément des petits transducteurs qui transmettent les vibrations.
C’est en quelque sorte un casque audio hybride.
Test Shokz OpenRun Pro : le verdict
L’Openrun Pro est le casque à conduction osseuse ultime, qui ne fait pas de compromis entre sécurité, confort et qualité sonore. Shokz a repris un design éprouvé et ajouté de petits haut-parleurs pour renforcer les basses.
POUR
Confort
Qualité des basses
Conserve la sécuritéCONTRE
Prix
Le son par conduction osseuse (ostéophonie)
Avant de présenter le casque Oprenrun Pro et ses fonctionnalités, je pense qu’il sera utile d’expliquer comment ça fonctionne. Déjà, rassurez-vous, conduction osseuse ne veut pas dire qu’on va vous faire passer du courant dans la tête.
L’oreille se décompose en 3 parties
- L’oreille externe : le pavillon (l’oreille qu’on voit de chaque côté de votre tête) et le conduit auditif externe
- L’oreille moyenne : le tympan, le marteau, l’enclume et l’étrier (je suis sûr que ça vous rappelle quelque chose), la trompe d’Eustache et la mastoïde
- L’oreille interne : la clochée et le vestibule extérieur
En fonctionnement normal, les ondes sonores sont captées par le pavillon, traversent le conduit auditif externe et frappent le tympan. Ces vibrations, sont ensuite transmises au travers de l’oreille moyenne et arrivent dans l’oreille interne où elles sont transformées en signal nerveux qui part dans le nerf auditif. Ces signaux seront enfin interprétés par le cerveau comme un son.
Avec la conduction osseuse, la transmission du son est beaucoup plus directe. Le son est appliqué sur la boite crânienne, généralement au niveau des tempes. Les vibrations progressent le long de l’os et arrivent directement sur la clochée (oreille interne) où elles sont transformées en signal nerveux. Et voilà un son !
Ca permet donc d’écouter de la musique sans obstruer les oreilles avec un casque (que ce soit un gros casque externe ou des petits écouteurs intra-auriculaire).
Présentation du casque Shokz OpenRun Pro
Le Shokz Openrun est livré dans un étui qui se ferme par fermeture éclair. Une fois ouverte, on trouve d’un côté le casque protégé dans une mousse préformée et de l’autre côté le câble de recharge.
Il suffit de le sortir de son logement pour voir tout de suite la différence entre l’Openrun Pro et l’Openrun : 3 petites grilles sur les transducteurs qui cachent des haut-parleurs.
Mais avant d’aller plus loin, revenons sur le reste de la construction de ce casque audio Bluetooth. Parce que dans l’ensemble, cet OpenRun Pro ressemble beaucoup aux autres casques à conduction osseuse de la marque. Shokz a repris un design qui fonctionne.
Le casque est construit sur la base d’un arceau en titane souple. De chaque côté, il forme un pontet qui viendra se poser sur les oreilles. En arrière des oreilles, un renflement héberge l’électronique et à l’avant des oreilles, les transducteurs ont la forme d’une olive. Ce sont ces transducteurs qui, une fois que le casque est en place, se positionnent juste au-dessus de l’articulation de la mâchoire et vont transmettre les vibrations directement aux os de votre crâne.
L’arceau est recouvert d’un silicone assez agréable au toucher, mais les transducteurs sont en simple plastique dur. J’imagine que du silicone souple aurait agit comme amortisseur et donc que ce n’est pas top pour la transmission des vibrations. L’intérêt du revêtement sur les pontets autour des oreilles, c’est que ça donne un peu plus d’accroche pour que le casque reste bien en place.
La particularité du Openrun Pro, c’est que Shokz a ajouté 3 haut-parleurs sur chaque transducteurs, orientés vers l’avant, l’arrière et le bas.
L’Openrun Pro inclut aussi plusieurs micros, qui permettent de prendre un appel téléphonique en annulant les bruits parasites.
La flexibilité de l’arceau en titane donne un bon maintien au casque, sans qu’il serre excessivement le crâne. Sa légèreté (27 g) fait qu’il ne ballotte pas.
Il existe une version OpenRun Pro Mini avec un arceau plus court, qui dépasse donc moins à l’arrière de la nuque. Avec l’Openrun Pro que j’ai, je ne peux, par exemple, pas m’appuyer contre un dossier de canapé car l’arceau touche le canapé avant ma tête et donc ça le déloge.
Le casque est qualifié IP55, c’est-à-dire qu’il résistera à des jets d’eau. C’est inférieur à l’IP67 de l’Openrun, qui résistait à une immersion de 30 minutes à 1 m. Mais ça reste suffisant pour faire du sport sous la pluie mais pas adapté à la piscine.
Il y a 3 boutons :
- 2 sous le module de droite, dont l’un sert à allumer le casque, et qui servent ensuite à augmenter et diminuer le son
- 1 sur le transducteur gauche, qui sert à mettre en pause ou à décrocher un appel téléphonique (1 clic), passer à la piste suivante (2 clics), à la piste précédente (3 clics) ou à lancer l’assistant virtuel de votre smartphone (appui long)
Les 2 boutons de droite sont plus gros que sur l’Openrun. Mine de rien, c’est plus pratique pour les trouver et les utiliser, surtout quand on court (parce que je vous rappelle que comme ils se trouvent derrière l’oreille, il faut faire ça à l’aveugle).
A l’allumage, une petite voix annonce d’emblée le niveau de batterie (en anglais). On peut changer la langue de cette voix depuis l’application Shokz pour smartphones. Mais on peut tout à fait se passer de cette appli pour utiliser le casque OpenRun Pro.
Après, chaque pression de bouton est accompagnée d’un bip pas forcément agréable (surtout quand le son est fort).
Pendant l’écoute de musique, un appui long sur les 2 boutons de droite permet de changer le mode de l’égaliseur, pour passer du mode standard (adapté pour la musique) au mode amplification de voix (plutôt pour écouter des podcasts). La différence sur les basses est vraiment nette et je peux vous dire que c’est beaucoup plus agréable d’écouter de la musique dans le mode standard.
L’ajout des haut-parleurs fait aussi une grande différence dans la qualité sonore par rapport à un casque 100% conduction osseuse. L’inconvénient, bien sûr, c’est que lorsque le volume sonore est fort, votre entourage peut entendre un peu de son. Ce n’est plus aussi discret.
A un moment, je me suis demandé si c’était bien toujours un casque à conduction osseuse et pas juste un casque qui positionne des écouteurs juste à la sortie du canal auditif, comme c’est le cas des Openfit. Mais je vous confirme, quand on tient les transducteurs entre 2 doigts, on les sent bien vibrer. Je trouve même qu’avec la combinaison transducteur et haut-parleurs, on sent plus les vibrations sur la peau quand on monte le son (avec du Metallica, par exemple).
Après, il faut être bien conscient qu’avec ce type de casques audio, il n’y a aucune isolation des bruits extérieurs. C’est bien le concept de pouvoir entendre ce qui se passe autour, notamment pour des questions de sécurité lorsque vous courrez en ville, histoire d’entendre arriver une voiture, un vélo ou un chien.
Autonomie
Avec la charge rapide, 5 minutes suffisent à redonner 1 h 30 d’autonomie. Parce que c’est un peu l’inconvénient des appareils qu’on recharge peu souvent : on oublie vite depuis quand on ne l’a pas rechargé. Donc même si on se rend compte au dernier moment que l’Openrun Pro est déchargé, il suffit de le brancher pendant qu’on se change et ça devrait faire l’affaire.
Sinon, une recharge complète permet de tenir 10 heures. C’est un petit peu plus que les 8h d’autonomie de l’Openrun.
Le connecteur aimanté du chargeur se trouve derrière les 2 boutons de droite. Il a été reculé pour permettre d’agrandir la taille des boutons. C’est un chargeur propriétaire, donc attention à ne pas perdre le câble.
Utiliser le Shokz OpenRun Pro en sport
L’Openrun Pro est hyper simple à intaller. On l’écarte, on le glisse sur les oreilles et il se met naturellement en place. Je l’utilise sans problème avec mes lunettes, un casque de vélo et il passe sous une casquette. La seule configuration qui devient inconfortable au bout d’un moment, c’est avec un bonnet, parce que celui-ci vient presser le pavillon des oreilles sur les pontets en titane et à la longue, c’est douloureux.
De manière plus générale, c’est l’hiver que ce casque est plus compliqué à utiliser. Parce qu’avec des gants, ça devient pas facile de manipuler les 2 boutons de droite pour régler le volume. Il faut y aller à tâtons.
Sinon, c’est un casque idéal pour presque tous les sports. Course, VTT, on peut l’envisager dans tous les environnements sauf la natation. Après, je le trouve moins adapté pour les sports en salle. La première raison, c’est qu’en salle, il n’y a pas nécessairement besoin d’entendre les bruits environnement. Au contraire, en général, on va plutôt chercher à s’isoler avec la musique. La 2e raison, c’est que l’arceau qui passe derrière la nuque empêche de poser la tête sur quelque chose. C’est donc gênant pour faire du développé couché ou des positions de yoga / pilates. Après, l’Openrun Pro Mini a un arceau plus court, qui passe plus près de la nuque, mais je en sais pas si ça règle complètement le problème ou si ça améliore seulement la situation.
J’ai déjà dit que l’Openrun Pro améliorait la qualité sonore mais c’est encore plus vrai quand on mâche quelque chose (ou, plus généralement, qu’on ouvre la bouche). Un des points faibles de la conduction osseuse, c’est que le contact des transducteurs avec le crâne est perturbé par les mouvements de la mâchoire quand on mâche, qu’on parle ou qu’on baille. Là, avec les haut-parleurs en complément, c’est moins flagrant.
Après, il y a des situations, notamment quand il y a du vent (surtout à vélo) où il faut bien monter le son.
Utiliser le Shokz OpenRun Pro en dehors du sport
On peut tout à fait utiliser l’Openrun Pro en dehors du sport, comme n’importe quel casque Bluetooth.
Alors ça passe dans certaines situations, comme au boulot. Mais dans des environnements bruyants comme dans les transports en commun, c’est pas trop adapté, puisque par essence, le fait que le casque n’isole pas de l’extérieur va faire qu’on entendra tous ces bruits parasites.
Conclusion du test du Shokz OpenRun Pro
Au moment de conclure, il ne faut pas oublier que l’Openrun Pro est sensiblement plus cher que l’Openrun. Alors tout dépend de ce que vous recherchez quand vous écoutez de la musique en faisant du sport.
Perso, je me contenterais facilement de la qualité de l’Openrun. Mais je reconnais que la qualité de son est bien meilleure avec l’Openrun Pro. Et si vous avez l’habitude d’écouter de la musique sur laquelle les basses sont essentielles, alors c’est le casque qu’il faut prendre.
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J’espère que ce test sera utile pour faire votre choix. Un test complet, ça demande du temps. J’essaie toujours, dans la mesure du possible (et de mes moyens), de pousser mes tests au maximum et de chercher les moindres petits détails. Je ne suis pas payé pour le faire.
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Après, l’augmentation de 25% de l’autonomie peut aussi être un critère pour choisir l’Openrun Pro.
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