Toute discussion sur le conflit israélo-palestinien devrait être précédée de cette simple question, à savoir si les Palestiniens ont été consultés ou non lors de la création de l’État juif. La réponse à cette question permet une compréhension approfondie des raisons pour lesquelles nous en sommes là aujourd’hui.
Alors que le mouvement sioniste émergeait à la fin du XIXe siècle, prônant la formation d'un État juif en Palestine, le fondateur du mouvement, Theodor Herzl, affirmait que les Juifs avaient besoin d'un État qui leur soit propre pour échapper à la persécution et à la discrimination.
Excusez du peu, mais d’un point de vue simple et poli, s’emparer ainsi la propriété d’autrui sans même demander leur avis, au début du 20e siècle, est autant cavalier que totalement inacceptable ! En 1947, le plan de partition de la Palestine de l’ONU (sous forte influence des États-Unis, de l’Angleterre et de la France) avait adopté la partition de la Palestine en deux États, un juif et un arabe.
L’issue de ce conflit devait permettre au voisin irascible qu’était le gouvernement israélien de saisir davantage de territoires qu’il en avait initialement obtenu sous le plan de partition de l’ONU, y compris le désert du Néguev, des parties de la Galilée et la zone autour de Jérusalem. L’Égypte conservait le contrôle de la bande de Gaza et la Jordanie, celle de la Cisjordanie.