ROBERTO MATTA 1911-2002 Ce peintre Chilien fut le créateur d’une abstraction-figurative toute particulière ! Il aimait à dire que sa peinture « avait un pied dans le rêve et un autre dans l’architecture » ! En effet ; Matta étudia l’architecture à Santiago ; il continua cette carrière en devenant l’aide du Corbusier à son arrivée à Paris en 1933 ! Eternel globe-trotter il effectue de constants allés retour entre la France et l’étranger il se rend peu après en Espagne ou il devient l’ami de Rafael Alberti et de Federico Garcia Lorca qui le mettront en contact avec André Breton et le groupe surréaliste ! Il part ensuite pour Londres ou il fait connaissance de Roland Penrose, Henry Moore et René Magritte ! De retour à Paris il est encouragé par le groupe surréaliste à exposer ses premiers croquis qu’il accumule depuis des années ! Aidé d’André Breton, Max Ernst, et Salvador Dali il développe un style de dessin particulier basé sur l’automatisme surréaliste qu’il retranscrit par la suite sur la toile ! Ainsi il aborde la peinture à l’huile à la fin des années 30 ; en s’inspirant des œuvres de Marcel Duchamp, de ses travaux d’architecte, de l’écriture automatique et des cadavres exquis, et, des travaux à tendance abstraite comme ceux d’André Masson ! Durant la Seconde Guerre Mondiale Matta se refugie à New York avec le groupe surréaliste ! Là il met au point sa technique tachiste automatique de la couleur qu’il étale sur la toile à l’aide d’un chiffon ! Son univers de l’infini grand et l’infiniment petit est alors au point ; Matta les désigne comme « l’union du microcosmos et du macrocosmos » ! Union entre le paysagisme abstrait et un tachisme automatique l’œuvre de Matta géométrise l’Univers tel un plan d’architecture ! La force de son œuvre suscita l’admiration de toute la génération montante des peintres Américains tels Archille Gorky, Gottlieb, Motherwell et Mark Rothko (première période !) ! Matta parlait en outre parfaitement l’Anglais, ce qui n’était pas le cas de ses compères Européens, la jeunesse et la sociabilité du peintre Chilien firent le reste ! Exclu du groupe surréaliste en 1948 ; Matta retourna au Chili en 1948, puis il voyage de nouveau à Paris dans les années 50 ! Il s’installe à Civitavecchia en Italie ou il construit un immense atelier en 1960 ! Ses toiles ; durant ces années font souvent échos aux tragédies contemporaines ! En 1958 il peint « La Question Djamila » faisant ainsi référence aux dénonciations d’Henri Alleg sur les tortures en Algérie ! Matta s’implique beaucoup durant les années 70 à développer l’art Chilien, soutenu par le gouvernement de son ami Salvador Allende ! Il doit s’exiler de nouveau en 1973 et ne cessera de dénoncer les atrocités commises par la Junte militaire commandée par le général Pinochet ! Dans son atelier Italien Matta développe alors une activité protéiforme ! Tout en soutenant ses compatriotes Chiliens ; il ne cesse de créer de grandes peintures, des sculptures géantes;et développe une intense activité de lithographe ! Jusqu’à la fin Matta aura mené son Art aux frontières de l’espace et de l’irréel ! Ses picturalités spatiales sont devenues le signe majeur d’un automatisme onirique des plus originaux ! Merci à Superpeintre.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 22 novembre à 01:04
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