On croyait bien faire en achetant (cher) des ampoules à économie d’énergie. Erreur ! Ces mini-usines d’éclairage contiennent du mercure et émettent de puissants champs électromagnétiques.
Elles coutent quatre fois plus cher que les ampoules classiques, mais on nous dit partout qu’il ne faut plus acheter que des ampoules basse consommation parce qu’elles protègent la planète et durent plus longtemps. Estampillées « écolo » un peu vite, ces ampoules sont pourtant de véritables bombes à retardement car elles contiennent une quantité non négligeable de mercure à l’état gazeux et parce qu’elles émettent des champs magnétiques et des radiofréquences.
Elles fonctionnent exactement comme les tubes fluorescents : une décharge électrique provoque la collision d’électrons avec des ions de vapeur de mercure, générant un rayonnement ultra violet par excitation des atomes de mercure. L’innovation technique est basée sur l’adjonction d’un circuit électronique intégré comprenant un starter et un ballast (transformateur). Une véritable usine miniature. Le ballast électronique émet des champs magnétiques de basses fréquences entre 50 et 500 hertz ainsi que des hautes fréquences entre 20 et 60 kilohertz destinées à corriger le défaut inhérent à cette technologie qui est de diffuser une lumière papillonnante.
Alerté par les porteurs de pacemaker ayant subi des interférences électromagnétiques à proximité de ces ampoules, Pierre Le Ruz, directeur scientifique du Centre de recherche et d’information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (CRIIREM), a vérifié : « Nous avons, entre autres, mesuré des radiofréquences harmoniques jusqu’à 200 volts par mètre, alors que la valeur limite en vigueur est de 27 volts par mètre. » L’électro-pollution ainsi générée entraîne une diminution de la mélatonine, une hormone qui induit le sommeil, régule l’humeur et inhibe la prolifération des cellules cancéreuses. La revue scientifique The Lancet a publié dès 1978 une étude reliant diminution de la mélatonine et cancer du sein. D’autres études ont montré qu’il en est de même pour l’hypertrophie bénigne de l a prostate, le cancer de la prostate, de l’ovaire, du col de l’utérus, du poumon, de l’estomac, de la thyroïde et le cancer colorectal. Autres conséquences à court terme : troubles du sommeil, excitabilité, irritabilité et hyperactivité. Il faut donc éviter les ampoules basse consommation, notamment à côté de la tête. Mieux vaut opter pour les bonnes vieilles ampoules à incandescence. Quitte à réduire la durée d’éclairage pour économiser les ressources de la planète en allant nous coucher… plus tôt.
Annie Lobé
Annie Lobé est l’auteur d’un excellent ouvrage intitulé « Le fée électricité : fée ou sorcière ? » chez Santé Publique Editions
Source: Pratiques de santé n° 81 du mardi 15 juillet 2008
Autres sources d'information:
- Vidéo: Journal TV TF1 - Les dangers des ampoules basse consommation
- Ampoule basse consommation des précautions à prendre - Univers Nature
- Polémique sur les ampoules basse consommation - Eco-Sapiens
- Les lampes à économie d'énergie dangereuses pour la santé