Je ne sais pas ce qui s'est passé dans la tête de Baz Luhrmann ou de Hulu mais pourquoi pas. Australia, sorti en 2008, bénéficie donc avec Faraway Downs d'un nouveau montage avec toutes les scènes coupées. Le film de 2h45 devient ici un film de plus de 5h avec une toute nouvelle fin. Je m'attendais à voir le même film mais en version longue sauf que Faraway Downs est un peu plus complexe que ça. Disons que c'est une histoire remontée différemment qui offre un nouveau look à l'histoire originale et de nouvelles perspectives. Faraway Downs rend hommage à l'esprit du film sorti en 2008 mais cette nouvelle version permet d'offrir de nouvelles perspectives et une vision encore plus grandiose de ce qui reste une histoire particulièrement poétique et touchante. En apportant un peu de vie à un récit déjà bien vivant, Faraway Downs offre une jeunesse bienvenue à Australia.
Une version remontée du film Australia de Baz Luhrmann - sans tourner de nouvelles scènes -.
Avec Faraway Downs, Baz Luhrmann veut raconter une histoire différente autour de l'histoire d'amour entre Nicole Kidman et Hugh Jackman. L'histoire de Nullah est ici bien mieux développée. Je ne m'attendais pas à ce que le réalisateur ait autant de plans originaux à ajouter à son film pour développer encore plus le récit d'autres personnages. L'histoire de Nullah est justement mieux développée dans Faraway Downs. Cela permet de mettre en avant le fait que des enfants aborigènes étaient ôtés à leurs parents afin d'être mis dans des internats religieux, loin de leur culture et de leur propre identité. L'idée de développer l'histoire de Nullah dans Faraway Downs fonctionne (et s'insère parfaitement dans ce que l'on a déjà pu voir ailleurs sur le petit écran ces dernières années avec des séries sur les aborigènes nord-américains par exemple - Little Bird par exemple -). Tout n'est pas parfait dans Faraway Downs et la redite reste présente. Après tout, Australia a été tourné il y a presque vingt ans et aucune nouvelle scène n'a été tournée.
Si j'apprécie le fait que Baz Luhrmann ait fait avec ce qu'il avait entre les mains (évitant le côté simpliste du fait de re-raconter une histoire, autrement), je pense que cela ne joue pas toujours en la faveur de Faraway Downs. Certaines idées ne sont pas aussi bonnes que prévues et le manque d'implication dans la bande originale me déçoit. Si l'ajout de titres aborigènes est une bonne idée, je m'attendais à ce que la bande son soit aussi bonne que le film (et ce n'est pas toujours le cas). La musique de Faraway Downs manque cruellement d'un truc qui faisait aussi la force du film. Cela nous enlève un brin d'émotions que la musique du film parvenait à transcender. Faraway Downs a donc pas mal des défauts du film original même si je dois avouer que j'avais beaucoup aimé Australia à l'époque et que Faraway Downs me replonge dans une histoire que je trouve certes simple mais assez grandiose quand on regarde cela avec un scope plus large.
Faraway Downs est donc mi-figue mi-raisin. D'un côté c'est une excellente idée qui permet de rafraichir le récit et d'offrir la perspective de Nullah qu'il manquait au film. D'un autre, la modernisation de certains éléments (comme la musique) ne joue pas toujours en la faveur du récit et donc de cette belle histoire. Cela reste très beau à bien des égards (comme le film original pouvait l'être).
Note : 6.5/10. En bref, une très belle mini-série qui ajoute quelques éléments supplémentaires et bien vu à Australia. Reste qu'il manque à Faraway Downs une musique à la hauteur de celle du film original.
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