D’une région à une autre, la perception des populations sur la vie et la mort peuvent varier. En fonction de la culture et de valeurs promues dans la société, on assiste parfois à des traditions funéraires atypiques. C’est notamment le cas l’île de Madagascar, en Indonésie et dans bien d’autres pays dans le monde. Pour vous édifier sur le sujet, découvrez quelques traditions funéraires atypiques qui sont perpétuées dans certaines communautés.
La cérémonie de Famadihana à Madagascar
Encore appelé cérémonie de retournement des morts, le processus de déroulement d’un Famadihana est très insolite. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce rituel, notez qu’il se déroule à Madagascar, tous les sept ans, à la saison hivernale.
En effet, les membres d’une même famille déterrent le squelette d’un de leurs ancêtres et l’enveloppent délicatement dans du linge blanc. Ils le portent ensuite au-dessus de leur tête pendant que les proches du défunt chantent et dansent.
Une fois cela fait, ils remettent soigneusement le corps dans sa tombe. Plusieurs raisons sont à l’origine de l’organisation du Famadihana à Madagascar et les conceptions peuvent varier d’une région à une autre. Déjà, il faut souligner qu’il s’agit d’un pays où les anciens tiennent une place importante et où les croyances sont fortes. De plus, certains Malgaches affirment avoir vu en rêve leurs ancêtres réclamant de nouveaux habits ou qui se plaignent du froid.
Un rituel des morts atypique chez les Torajas d’Indonésie
Les Torajas ont des pratiques similaires à celles des Malgaches. Sur l’île de Sulawesi en Indonésie, le jour dédié à la fête des Morts, les familles déterrent les corps pour leur rendre un hommage. Il faut souligner que dans cette région, les anciennes dépouilles sont momifiées à l’aide de plusieurs herbes traditionnelles. Les plus récentes, en revanche, sont conservées avec du formol. Lors de la cérémonie, les Torajas coiffent, nettoient, habillent et parfument leurs parents.
Leur corps est ensuite exhibé à la vue de toute la communauté à la faveur d’une procession. Chez les Torajas, la fête des Morts est organisée pour signifier aux défunts que la famille est de cœur avec eux.
Par ailleurs, ce rituel aurait un impact sur les récoltes des années à venir, et c’est pour cette raison qu’elle a lieu en août, mois de la moisson. Sur georgesetfils.be, vous avez diverses solutions pour toute cérémonie funéraire.
Les funérailles célestes en Himalaya (Lhassa au Tibet)
Dans l’Himalaya, les populations locales ont l’habitude d’observer un rituel bien particulier. Une fois qu’un membre de leur famille est décédé, le corps est offert aux vautours (considérés comme des Dakinis ou anges) qui s’en nourrissent.
Dans les traditions bouddhistes du Tibet, le corps et l’âme sont considérés comme deux entités bien distinctes. Jeter une dépouille en pâture aux vautours est donc un moyen d’aider le défunt à rejoindre les cieux une fois que son âme délaisse le corps.
En outre, les populations locales estiment que cette cérémonie est bénéfique pour l’écosystème. En donnant les cadavres aux vautours, ceux-ci ne vont plus s’en prendre aux petits animaux s’ils ne trouvaient pas à manger.
Interdites à un moment par les autorités chinoises, les funérailles célestes ont été restaurées au Tibet quelques années plus tard. Toutefois, leur organisation est encadrée par le gouvernement et leur déroulement relève de l’intimité familiale.
Les cercueils suspendus sur l’île de Luzon (Philippines)
Dès votre arrivée dans le village de Sagada sur l’île de Luzon, une remarque captive l’attention. Des cercueils sont suspendus en hauteur sur les falaises depuis des dizaines d’années et se balancent au gré du vent. Ils sont parfois décorés ou agrémentés de petites figurines à l’image du défunt. La symbolique de cette tradition est très forte dans cette région des Philippines.
Selon les habitants, enterrer les cadavres au-dessus du sol permet aux âmes des défunts de rejoindre rapidement l’au-delà. D’autres supposent que ce rituel funéraire leur apporte de la paix dans la mesure où ils profitent de la chaleur du soleil et du souffle du vent. Par ailleurs, certains anthropologues estiment que cela permet de préserver les cadavres contre les bêtes sauvages.