Volume 2
Glénat. sortie le 25 novembre 2023.
Que les Dieux et les Muses le protègent!
Lectrices dessinatrices, lecteurs conteurs, fidèles abonnés au Jazz et à l'Electricité, ce blog vous a chanté les louanges du manga Jazz Blue Giant du dessinateur et scénariste japonais Shinichi Ishizuka. Du volume 1 à 10 de Blue Giant consacré à son apprentissage au Japon.
Je ne vous ai pas parlé des volumes 1 à 11 de Blue Giant Supreme consacré à sa découverte de l'Europe (le volume 8 se déroule à Paris avec un concert mémorable au Sunset, club souvent référencé sur ce blog, sous un autre nom mais bien reconnaissable).
Son héros est Japonais, saxophoniste ténor, se nomme Daï Myamoto (prénom importable dans le monde anglophone car Daï se dit Die, le comble pour un musicien vivant) et veut devenir le plus grand Jazzman du monde.
Il est maintenant arrivé sur la terre natale du Jazz, les Etats Unis d'Amérique. Au lieu d'arriver à La Nouvelle Orléans, à La Nouvelle York, à Kansas City, à Chicago, voire Los Angeles ou San Francisco, il est arrivé à Seattle, la ville de Boeing et Microsoft. Cette arrivée est racontée dans le volume 1 de Blue Giant Explorer louangé sur ce blog.
Dans le volume 2, sujet de cette chronique, notre héros gagne des sous en travaillant dans un garage automobile d'occasion interdit aux voitures japonaises, se fait connaître d'une radio associative Jazz, monte son premier groupe américain et part de Seattle pour Portland, la ville de Nike, dans une voiture japonaise que lui a vendu à prix d'ami le patron de son garage, séduit par sa musique et son engagement.
J'apprends grâce à ce manga que Portland est une ville cool où les gens ne sont ni pressés ni stressés. Notre héros lui joue dur et veut s'imposer. Il n'est pas dans l'esprit local mais il s'en sort parce que c'est un manga, à la morale positive.
De nouveau, chaque chapitre porte le titre d'un standard du Jazz. Le chapitre 14 se nomme Dig de Miles Davis avec un solo de Sonny Rollins, un des héros de notre héros. Cf extrait audio au dessus de cet artiste. Le chapitre 16 se nomme Tenderly. Cf vidéo sous cet article pour une version chantée par la Divine Sarah Vaughan en Suède en 1958.
Avec les femmes, cela reste compliqué. Il a un rendez-vous avec une serveuse à Portland mais j'ai l'impression que notre héros est encore puceau. Après tant de voyages et de rencontres, c'est dommage pour sa maturité d'homme et de musicien. Dai Myamoto vit sa musique comme un sacerdoce. Une vie de moine. Ora et labora.
C'est toujours aussi plaisant à lire, me donne envie d'écouter les morceaux et d'entendre ce fameux son de sax ténor qui impressionne les spectateurs les plus blasés. J'attends la suite des aventures de notre héros en Amérique dans le volume 3 de Blue Giant Explorer.