Russell T. Davies est de retour ! Pendant cinq ans il a été le showrunner de la génération 2005 de Doctor Who. Il avait par la suite laissé le flambeau à Steven Moffat (puis Chris Chibnall et Matt Strevens), souvent critiqué pour ses intrigues alambiquées. Mais Doctor Who est désormais co-produite par Disney+ et a donc forcément plus de moyens. Pour le grand retour de Doctor Who, Russell T. Davies reprend le flambeau avec en guise de Fourteenth Doctor : David Tennant (qui incarnait déjà le Tenth Doctor). Quoi de mieux que de reprendre l'histoire avec un triple épisode qui permet de retrouver ceux qui ont fait le succès de la série depuis 2005 ? Cet épisode de réunion n'est pas pour autant là pour remettre les choses à zéro. Russell T. Davies garde tout ce qui a été fait dans la série qu'il a fait revivre en 2005 et c'est justement une excellente nouvelle.
Avec tous ces comebacks, " The Star Beast " permet à Doctor Who de renouer avec ce qui avait fait de la série un vrai phénomène international il y a de ça plus de dix ans. On retrouve alors les têtes connues, les dialogues qui ont fait le succès de la série ainsi qu'un Londres que l'on n'avait pas vu depuis longtemps. Et vous savez quoi ? Cela fait un bien fou ! Je pense qu'il va falloir digérer les deux épisodes suivants afin de savoir si ce coup de génie n'est que de la nostalgie ou bien si c'est un retour réellement réussi mais ce premier épisode réussi à retrouver l'essence même de Doctor Who avec un nouveau Tenth Doctor et Donna. Si l'introduction de l'épisode n'est clairement pas le fort de cet épisode, une fois que le générique retenti alors tout devient un plaisir de fans (et probablement de futurs téléspectateurs).
L'histoire ne perd pas de temps à réintroduire le Doctor, incarné par David Tennant, et à le faire rencontrer Donna Noble et sa fille, maintenant adolescente, Rose, quinze ans après " The End of Time ". Dans cet épisode, un vaisseau s'écrase sur Londres et sort directement des grands classiques de Russell T. Davies. On sent dès que l'on arrive sur le site du crash que Doctor Who a beaucoup plus de moyens et peut ainsi développer les différents lieux de tournage. Cela donne une ambition visuelle différente à la série et il n'y a rien de mieux que les décors naturels dans cette série. Nous avons aussi le grand retour de Jacqueline King dans le rôle de la mère de Donna, Sylvia. Tout cela joue forcément sur la nostalgie mais elle est assez maline pour ne pas tomber dans un piège simpliste.
Tout ce que cet épisode fait et met en oeuvre fonctionne très bien. Surtout que Doctor Who prend le temps de montrer l'évolution des personnages. Donna est bien plus calme et mature maintenant qu'elle a Rose dans sa vie bien qu'il doute forcément de sa capacité à être une bonne mère. L'écriture est là et l'on renoue avec un esprit que Doctor Who avait perdu ces dernières années. Non pas que j'ai détesté tout ce que les scénaristes ont fait dans l'ère post-Steven Moffat mais je dois avouer que Russell T. Davies manquait cruellement à la série. On sentait qu'il y avait un truc qui ne collait plus, une magie qui s'était évaporée. L'épisode prend énormément de temps à nous rappeler qui sont les personnages donc la bataille manque d'énergie et surtout de place. Mais cet épisode me rappelle la grande époque de la série et c'est tout ce que l'on pouvait espérer en guise de retrouvailles.
Note : 9/10. En bref, la nostalgie est forcément là et joue beaucoup mais l'épisode a cette ambiance qui me ramène à la belle époque où Russell T. Davies était le showrunner de la série. Un retour réussi qui donne envie de voir la suite rapidement !