Plus ténébreux et plus abrupt que le brillant Anne, If, Hindsight Is 50/50 confirme la propension des Ghost Woman pour l’intensité rock.
Déjà trois opus en l’espace d’à peine un an et demi pour le combo canadien, l’on a connu débuts nettement moins prolifiques ! Exit les influences sixties, avec son petit côté Idles le brûlant Bonehead exploite d’emblée les plus noirs travers du post-punk. Evan Uschenko, semble-t-il toujours seul aux manettes, conjugue ensuite le rock downtempo d’Alright Alright et de Highly Unlikely sous le signe de l’apocalypse. Cette ambiance dantesque est le fil conducteur de ce nouvel essai. L’homme à tout faire de l’Alberta prend ainsi plaisir à martyriser les arpèges du sulfureux Ottessa, du hardcore Yoko et de l’intransigeant Juan. L’inspiration des années 60 repointe le bout de son nez sur la toute fin de l’album avec le rock psychédélique de Buik.
Une chape de plomb s'est abattue sur l’humeur musicale des Ghost Woman. Avec le rock obscur de Hindsight Is 50/50, les nord-américains élargissent violemment leur panel de savoir-faire.
(8)
De qui parle-t-on ? :
Groupe Canadien, actif depuis 2016, qui semble être le projet solo du multi-instrumentiste Evan Uschenko.
De quoi parle-t-on ? :
Garage rock sans concession qui puise aujourd’hui ses influences dans l’indie-rock des années 90.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
Danse oui, une fois que l’on est possédé par les harmonies infernales de ce nouvel opus.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Il faut quelques écoutes avant de s’adapter à la rudesse de ce rock.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
Style beaucoup trop bruyant pour l’auditeur lambda.