Maroua sous le choc après le meurtre d’un policier en service

Publié le 25 novembre 2023 par Tonton @supprimez

La ville de Maroua est sous le choc après qu’un gardien de la paix a été poignardé à mort ce vendredi alors qu’il tentait d’appréhender un suspect. Âgé d’une trentaine d’années, le fonctionnaire de police répondant au nom d’Engozo’o Alo’o officiait au commissariat central de la capitale de l’Extrême-Nord.

Un policier pris pour cible en pleine interpellation

Les faits se sont déroulés aux environs de 17h. Alors qu’il était en train de procéder à l’arrestation d’un individu dans le cadre d’une enquête en cours, le GPX Alo’o a été mortellement touché par un coup de couteau.

Selon les premiers éléments recueillis, il aurait été poignardé dans le dos par le suspect qu’il s’apprêtait à appréhender au corps-à-corps. Grièvement blessé, le malheureux policier s’est effondré, pendant que son agresseur prenait la fuite.

Une course contre la montre tragique

Alertés, les passants et les collègues de la victime se sont immédiatement portés à son secours. Malgré l’intervention rapide des forces de l’ordre et des services de santé, le gardien de la paix n’a pas pu être ranimé.

Le couteau aurait sectionné une artère vitale, causant une hémorragie massive. Engozo’o Alo’o a finalement succombé à ses blessures, sous les yeux impuissants de ses coéquipiers effondrés. Son décès a été constaté à son arrivée à l’hôpital régional de Maroua.

Un suspect activement recherché

Aussitôt après ce drame, d’importants renforts policiers et militaires ont été mobilisés par les autorités locales pour retrouver l’auteur présumé du meurtre.

Grâce au signalement de témoins et à la rapidité du dispositif déployé, le fugitif a pu être interpellé en fin de journée à son domicile, situé à quelques encablures seulement du lieu du crime. Âgé d’une vingtaine d’années, il est actuellement entendu dans les locaux de la police judiciaire.

Un énième drame qui indigne la corporation

Ce nouveau décès endeuille une fois de plus la police camerounaise, déjà lourdement affectée par de fréquentes attaques ces derniers mois. Rien que cette année, plusieurs fonctionnaires avaient été tués par balles lors de contrôles de routine dans différentes localités surtout anglophones.

Cette fois, c’est la ville de Maroua qui est touchée en plein cœur. Au sein des forces de l’ordre locales, c’est l’incompréhension et la colère qui dominent. Comment un de leur collègue a-t-il pu être assassiné en plein jour aussi lâchement pendant qu’il ne faisait que son travail ?

Beaucoup réclament désormais des sanctions exemplaires et des gestes fort à l’encontre de ceux qui s’en prennent aux serviteurs de l’Etat, de plus en plus souvent pris pour cible. Des revendications que le gouvernement ne pourra ignorer indéfiniment.

Arsène Obama, 237online.com