Il faut cependant noter que deux de ces médailles proviennent de la trampoline (non, on ne dira pas le trampoline, ni le cantaloup d’ailleurs), un sport qui ne fait pas tellement sérieux mais quand on veut des médailles, il faut pas être trop difficiles.
On doit admettre qu’on est pas mal toujours rempli de sarcasme et de mauvaise volonté quand les JO commencent mais qu’on embarque généralement au moins un peu. C’est clair que les sports présentés ne sont pas du même calibre que, mettons, le football de la NFL mais le fait demeure que du sport mur-à-mur à la TV, c’est mieux que des films de Jerry Lewis. Notre intérêt, qu’on chiffrerait à 6.5/10, nous permet donc d’effectuer ces observations en vrac…
-On va avoir notre voyage assez vite d’Alexandre Despatie.On est bien content qu’il ait gagné sa médaille mais vu qu’il sera sûrement le seul médaillé québécois proéminent, il devrait être surexposé environ 14 secondes après la fin des Jeux. Il sera de tous les talk shows, de tous les bulletins de nouvelles, il sera en vedette dans une bonne douzaine d’annonces de McDo et en plus il est rempli d’ambition médiatique. Côté surexposition, il sera le Normand Brathwaite blanc. On le félicite cependant pour sa médaille, remportée dans un vrai sport contre des adversaires de fort calibre.
-Un certificat de naissance chinois, ça se truque facilement. Sérieusement, les gymnastes chinoises n’ont assurément pas seize ans… Si les joueurs de baseball des pays latins réussissent à se « rajeunir » quand ils signent leur contrat, c’est clair qu’un pays comme la Chine peut augmenter l’âge de ses gymnastes. On trouve ça un peu malhonnête.
-Le volleyball de plage, come on. C’est clair que pour le Comité Olympique more is more et qu’ils vont continuer à ajouter des sports sans cesse mais le volleyball de plage, c’est une version cheap du vrai volleyball. Tant qu’à faire, ajoutez le hockey cosom et le kickball.
-On a l’impression que les Américains sont moins omniprésents que d’habitude. Les Etats-Unis ont 82 médailles dont 26 d’or et sont en voie d’accoter leur score des derniers jeux (102/36) mais on les trouve moins fatiguant que d’habitude. On passe habituellement les jeux à espérer qu’ils perdent mais cette année, ils ne nous énervent pas.
-Quelques mots sur la couverture Radio-Canadienne. Commençons par l’évidence: La Zone Olympique est un des pires concepts depuis Fa Si La Chanter. Michel Villeneuve est moyen faible et parle trop fort mais ses panelistes… Sweet Jesus, par où commencer? Line Bessette ne devrait absolument jamais parler à la télévision. Elle a une voix fatigante, elle n’a absolument rien à dire et elle s’habille mal. Quand la dynamique équipe interviewe un athlète, elle arrive toujours avec une ostie de question pas de rapport qui finit l’entrevue en queue de poisson. Un très mauvais casting, on ne la reverra sûrement plus. Quoiqu’une émission qu’elle coanimerait avec Danielle Sauvageau serait pas mal funny.
De son côté, Alain Goldberg est un des êtres humains les plus détestables qu’on ait vus depuis longtemps. Il est condescendant, il a l’air désintéressé et il s’écoute parler. Reste au patin de fantaisie, Alain. Comme ça, on ne t’entendra plus jamais.
Pour terminer, on a peu de choses à dire sur l’Autre Gars car il ne parle jamais. Autre Gars a eu un beau voyage en Chine sur le bras et il a juste à s’asseoir pendant 90 minutes et à se tenir tranquille. Bravo, Gars! En se taisant, il devient automatiquement le meilleur membre de l’équipe.
Pour ce qui est du concept général de l’émission, on a pas de félicitations à faire à la SRC. Ça dure 90 minutes et il y a trop peu de faits saillants et trop de bla bla. La compétition de Despaties a été survolée en deux minutes et on a même pas eu droit aux notes des plongeurs. C’est votre émission de grande écoute et la compétition avait lieu à huit heures le matin pendant que tout le monde travaille. Vous auriez pu nous faire revivre ça un peu mieux…
Pour la description des évènements eux-mêmes, on trouve le niveau franchement pas pire. C’est le style radio-canadien et c’est classique et sobre. Des gars comme René Pothier et Claude Quenneville ont leurs défauts mais ils callent bien les moments excitants. Les analystes sont moins agréable à l’oreille mais ils utilisent des termes techniques qui nous donnent l’impression qu’ils savent de quoi ils parlent alors on achète. On ne s’obstinera pas sur le kayak avec un expert, oh que non. Cela dit, si vous voulez rire, essayé de regarder le vrai volleyball décrit par un certain Gilles Gagnon. Désopilant, il parle sans arrêt, il ne se tait jamais…. Très très drôle.