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{CRITIQUE] Vincent doit mourir: notre jeune chroniqueur a aimé ce film de genre pas comme les autres

Par Filou49 @blog_bazart
vendredi 24 novembre

Dans Vincent doit mourir, son premier long-métrage, Stéphan Castang file la métaphore de la violence sociale  dans un film de zombie qui ne dit pas son nom.  

En plus, ca se passe sur Lyon et le Beaujolais. Notre jeune chroniqueur de 17 ans, spécialisé dans les films de genre,  a particulièrement apprécié la proposition, audacieuse en diable : 

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Vincent vit paisiblement, il travaille comme graphiste dans une petite boîte à Lyon et tout ce passe pour le mieux. Jusqu'au jour où un stagiaire l'attaque violement pour une aucune raison, puis un collègue, puis des enfants, jusqu'à a ce qu'on se rende compte que tout le monde veut la mort de Vincent.

Vincent doit mourir, certes, mais au fait pourquoi ça ?

Vincent doit mourir est un survival assez inventif, avec un concept vraiment original et une pointe d'humour noir et décalé qui convient parfaitement au climat tendu du récit qui va s'intensifier minutes apres minutes. C'est la grande force du film, du moins de sa première heure , qui monte en crescendo continuellement, où tout d'abord on découvre avec facsination cet étrange symptôme en même temps que le personnage principal, puis on se méfie ensuite de chaque contact social qui peut vite déraper.  
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La bande son  accentue  vraiment la tension du film, presque à l'image des BO qu'on pouvait trouver dans des slashers des années 90 avec une mélodie électronique facilement reconnaissable et entraînante, qui annonce en avance un drame a chaque fois qu'on l'entend, surtout lors des scènes d'actions on a un vrai ressenti "badass" ce qui rend le tout vraiment jouissif. 

Comme dans tout film de genre qui se respecte, les possibilités de métaphores abondent.

Et il est impossible de ne pas voir dans Vincent doit mourir un commentaire sur la violence omniprésente dans notre société, exacerbée par une actualité de plus en plus anxiogène.

Pandémie, guerre, burn-out, terrorisme, inflation, déchirure démocratique: choisissez votre camp et votre grille de lecture.

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Dommage que le film accuse un ventre mou au milieu  qui fait retomber  quelque peu la tension et qui perd un peu de son côté film de genre slash horreur, avec une histoire d'amour pas intéressante certes , mais pour moi on s'y attarde trop alors que le film aurait pu creuser en profondeur dans plein de ses idées, comme par exemple le groupe secret des sentinelles,  qui sont touchés par ce virus qui ne dit pas son nom.


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Mais cela ne nous fera pas du tout gâcher le plaisir de l'ensemble car on sent une vrai envie de la part du réalisateur de nous offrir un vrai film de genre français, dans ce qui se fait de mieux, avec un concept très ludique, une sorte de seul contre tous bien pensé.  Je suis heureux que ce genre de film existe encore  et même de plus en plus dans le paysage du cinéma français, et  que des réalisateurs et producteurs arrivent à convaincre des bêtes d'acteurs comme Karim Leklou, toujours excellent ici à être de la partie La preuve que le cinéma français est capable de faire d'autre chose que des comédies beaufs et ringardes avec  par exemple Franck Dubosc à l'affiche bientot d'un nanar de Noel qu'on n'a pas du tout envie de voir . 

vincent

Film vu en avant première au Pathé Lyon le 31 octobre 2023. 


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