Magazine Journal intime
Lorsque le changement d’heure approchait, il serrait son chandail contre lui et son visage adoptait les traits d’un orage en formation. On aurait pu le confondre avec un enfant s’il n’avait pas été perclus de rides et de tâches de vieillesse. « Non, pleurnichait-il, je veux pas changer d’heure et je veux pas bouffer mon cheval ! » On avait beau lui répéter qu’il se trompait, lui assurait qu’il n’était pas cavalier de l’Empire, il se croyait toujours en 1812 en pleine retraite de Russie.