Il y a de ces modèles que nous avons de la difficulté à classer dans une catégorie. Le Toyota Venza en fait partie. La première génération du modèle apparue en 2009 visait clairement le Ford Edge, lui-même presque nouveau sur le marché. Il se plaçait judicieusement entre le RAV4 et le Highlander et proposait des motorisations à quatre et six cylindres. Conçu en Californie et assemblé aux États-Unis, il n’y avait aucun doute quant à ses intentions. Après avoir disparu pendant six ans, il revient sur le marché en 2021 en version uniquement hybride et assemblé au Japon sur une plateforme de RAV4. Clairement, sa cible a changé au point où il est maintenant difficile de bien le placer sur le marché. Avec des dimensions similaires au RAV4, mais plus cher, à qui s’adresse-t-il au juste?
C’est sûrement ce que Toyota tente de faire avec l’habitacle. C’est un endroit où les matériaux sont de belle qualité et bien assemblés. J’ai aussi aimé l’agencement des couleurs dans mon véhicule d’essai. J’ai moins aimé les appliques de faux bois qui essaient de nous montrer le caractère luxueux du modèle. De ce côté, c’est raté. Les sièges avant sont confortables, mais les supports latéraux ne supportent pas tant que ça. De toute façon, vous n’aurez pas le goût de conduire sportivement avec ce modèle. Quant aux places arrière, l’espace pour les jambes est excellent, tout comme pour la tête et les hanches. On pourrait même penser à asseoir un troisième occupant au centre.
Derrière un hayon commandé électriquement avec un bouton ou votre pied se cache une soute à bagages de bonnes dimensions. Toutefois, il y a quelques incohérences. Dans l’échelle sociale de Toyota, le Venza se trouve toujours entre le RAV4 et le Highlander. Pourtant, l’espace cargo du Venza est plus petit que celui du RAV4. C’est ici que la ligne de toit plus fuyante et le hayon plus incliné du Venza montrent leurs côtés déplaisants. Donc, pour une ligne plus classique et un peu plus de luxe, il faut sacrifier un peu d’espace de chargement.
En bref, j’ai bien aimé être au volant du Toyota Venza 2023. Je me demande toutefois quel est le public-cible de ce véhicule. Puisqu’il offre la même plateforme que le RAV4 avec les mêmes éléments mécaniques, on ne gagne pas en puissance ni en agrément de conduite. On perd même un peu d’espace de chargement. Ce que ça nous apporte, c’est un peu plus de luxe. Par contre, le Lexus NX350h offre ce même format luxueux avec un peu plus de puissance (245 contre 219) pour environ 500$ de plus. Alors, êtes-vous le public-cible du Toyota Venza 2023?
*** Mise à jour: Toyota a annoncé après la rédaction de ce texte que le Toyota Venza en était à sa dernière année. Il serait remplacé par la Toyota Crown Signia présentée au Salon de l'Auto de Los Angeles.
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Conditions de l'essai
Réalisé du 21 au 28 août 2023.
Météo: du soleil, un peu de pluie, entre 14 et 26 °C.
Modèle essayé: Toyota Venza Limited 2023
Assemblé à Toyota City, Aichi, Japon
Générations:
1re – 2009
2e – 2021
Prix selon www.toyota.ca (12 novembre 2023):
LE – 44 101,50 $
XLE – 50 341,50 $
Limited – 53 801,50
Prix du modèle essayé:
PDSF – 50 850 $
Frais du concessionnaire (maximum) - 899 $
Transport et préparation du véhicule - 1 930 $
Frais de climatisation – 100 $
Droits sur les pneus – 22,50 $
Total – 53 801,50 $ + taxes
Financement 60 mois (7,39 %) - 247,65 $ / semaine + taxes
Location 36 mois (8,29 %) (20 000 km/an) - 219,93 $ / semaine + taxes
Distance parcourue: 377,2 km (69 % autoroute)
Consommation selon Ressources Naturelles Canada:
Ville – 5,9 L/100 km
Route – 6,4 L/100 km
Émissions de CO² - 142 grammes/km
Consommation affichée: 5,8 L/100 km
Véhicule fourni par Toyota Canada
Photos prises à Ste-Geneviève-de-Berthier et Berthierville, Québec